Ligue des champions : le PSG est-il sur la bonne voie pour trouver de la sérénité sur la scène européenne ?
Et si le PSG avait vraiment changé quelque chose cette saison ? A force de viser les sommets et de tomber de haut année après année, le club de la capitale avait annoncé le début d'une nouvelle ère cet été. Nouveau coach, nouvelle vie et surtout nouvelle stratégie. Non, "la Ligue des champions n'est pas une obsession". Le capitaine Marquinhos avait affiché la couleur avant le premier rendez-vous dans la compétition, mi-septembre. Des propos loin d'être anodins dans un club qui annonçait viser un sacre sous cinq ans à l'arrivée des investisseurs qatariens en 2011.
En battant la Real Sociedad pour se qualifier pour les quarts de finale, le PSG a, sur le papier, accompli une mission largement à sa portée. L'adversaire lui était inférieur et n'avait plus gagné un match à domicile depuis le 26 novembre. Mais, pour le club de la capitale, rien ne coule jamais de source sur la scène européenne. Les remontées subies contre Chelsea (2014), le Barça (2017), Manchester United (2019) et le Real Madrid (2022) ont laissé des cicatrices indélébiles. Au point que les observateurs ont fini par se dire que, peu importe s'il fait bien les choses, le Paris Saint-Germain finirait toujours par déchanter.
"Nous n'avons aucune pression"
Mardi soir, il a réussi à faire le travail sur 180 minutes sans paniquer face à la ferveur des supporters basques. Cela faisait huit ans que Paris n'avait plus remporté à la fois le match aller et le match retour, en phase à élimination directe de Ligue des champions (lors des quarts de finale de l'édition 2016 contre Chelsea). Comme la qualification a été acquise sans trembler, naturellement la satisfaction était de mise dans les méandres d'Anoeta. "On a offert une prestation de très haut niveau ce soir, comme une équipe", a relevé le président Nasser Al-Khelaïfi, dont la présence en zone mixte n'est pas anecdotique.
Bon perdant, l'entraîneur de la Real Sociedad, Imanol Alguacil, s'est montré très élogieux à l'égard de son adversaire : "Leur pressing haut est incroyable. C'est une équipe formidable (...). S'ils jouent comme ils ont joué ce soir, ils sont aussi bons que le Real Madrid ou Manchester City". Pas de quoi faire s'enflammer Luis Enrique. Le discours de ce dernier n'a pas bougé d'un iota lorsqu'il a dû répondre en conférence de presse à une question lui demandant s'il voyait son équipe capable d'atteindre la finale. "Une illusion n'a jamais fait gagner personne. Nous n'avons aucune pression parce que nous n'avons jamais gagné la Ligue des champions. Ce sont les autres qui ont la pression", a-t-il tranché.
"Tout va très bien" entre Enrique et Mbappé
Pas de tension dans les vestiaires non plus si l'on en croit les acteurs, à l'image aussi de la bonne ambiance affichée ces dernières heures à l'entrainement, même malgré le caractère inflammable de tout ce qui touche à Kylian Mbappé. Luis Enrique jongle entre l'art de l'esquive et le statut de paratonnerre, en aimantant volontairement l'agacement de certains médias. Après sa sortie à la mi-temps du match à Monaco, Kylian Mbappé a coupé court à toute forme de conflit. "Tout va très bien avec le coach, même si les gens peuvent penser le contraire avec les évènements. J'ai bien des problèmes, mais le coach n'en est pas un", a tempéré au micro de Canal + celui qui était apparu rieur et chambreur la veille à l'entraînement.
Après les départs des stars Lionel Messi et Neymar, avant celui annoncé de Kylian Mbappé cet été, la saison 2023-2024 est une saison de transition stratégique. Même si le PSG venait à prendre la porte au prochain tour face à un adversaire plus relevé, il a déjà réussi à faire mieux que lors de ses deux saisons précédentes. Surtout, après la lassitude, des jalons ont été posés pour l'avenir, au moment où l'équipe la plus jeune de l'histoire du PSG en C1 vient d'être alignée. Il y a du mieux, qui ne demande qu'à être confirmé.
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