Ligue des champions : le signal fort du Real Madrid, le sursis du PSG, l'affirmation de Naples... Les trois enseignements des huitièmes de finale aller
La plupart des scénarios restent ouverts avant les matchs retour. Seulement trois équipes ont pris une claire option en vue d'une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Celle dans la position la plus confortable est le Real Madrid, qui compte trois buts d'avance sur Liverpool après la correction infligée à Anfield (5-2). Situation quasi-idéale également pour Naples et Benfica, qui vont jouer leur huitième de finale retour à domicile et avec un matelas de deux buts. Partout ailleurs, tout reste à jouer, même pour le PSG, toujours dans la course malgré la défaite au Parc des Princes face au Bayern.
Le Real Madrid n'a pas perdu la recette
Après avoir marqué l'édition précédente de son empreinte, enchaînant les renversements irrationnels jusqu'au sacre, on pensait que le Real Madrid était passé à autre chose. Mais, le retour des matchs à élimination directe a relancé la machine. Mené 2-0 après seulement treize minutes, l'équipe de Carlo Ancelotti ne s'est pas du tout laissé abattre. Portée par Vinicius Junior (21e, 36e) puis par Karim Benzema (55e, 67e), tous les deux auteurs d'un doublé, elle est devenue la première de l'histoire à marquer cinq buts sur la pelouse des Reds en compétition européenne.
C'est comme si les planètes s'étaient soudainement alignées pour les Merengues, qui peuvent à nouveau compter sur leur Ballon d'Or, enfin épargné par les blessures. Et quand les choses ne vont pas le bon sens, les joueurs connaissent le chemin, à l'image de la boulette de Thibaut Courtois sur le but du 0-2, qui n'a pas eu le moindre impact sur l'état d'esprit de ses coéquipiers.
Décevant, le PSG aura une deuxième chance
Sans idées et handicapés par les blessures depuis le retour de la trêve, les Parisiens ont évité le pire face au Bayern Munich le 14 février (0-1). Face à l'armada offensive bavaroise, on leur promettait l'enfer, mais ils ont failli en sortir indemnes, même s'ils n'ont pu compter sur Kylian Mbappé qu'une trentaine de minutes. Si la qualification pour les quarts de finale se joue sur un but d'écart, le PSG nourrira quelques regrets de ce match aller.
Après une bonne heure passée à défendre en bloc, sans aucune ambition offensive, les joueurs de Christophe Galtier ont fait vaciller le champion d'Allemagne dans les vingt dernières minutes. Trouvé dans la profondeur, Mbappé s'est vu refuser deux buts, dont un après intervention de la VAR (85e). Surtout, le club de la capitale s'est prouvé qu'il était capable de beaucoup mieux face à l'adversaire qui avait soulevé la "coupe aux grandes oreilles" devant lui en 2020.
Le Napoli est plus qu'un outsider
Et si la sensation du championnat d'Italie 2022-2023 était aussi celle de cette Ligue des champions ? Après sa phase de groupes sensationnelle - terminée à la première place devant Liverpool et l'Ajax -, Naples a continué à s'affirmer sur la scène européenne en s'imposant aisément sur la pelouse de l'Eintracht mardi (2-0). Au moment où seul le Real se démarque parmi les cadors, l'actuel leader de la Serie A (15 points d'avance sur l'Inter) trace sa route et ne semble pas prêt de ralentir.
Lors de son match à Francfort, l'équipe de Luciano Spalletti a été capable de ne pas ressasser son penalty manqué en première période, ouvrant le score seulement quatre minutes après. Le tandem Victor Osimhen-Khvicha Kvaratskhelia a encore fait parler de lui, le premier en marquant (40e), le second en offrant le deuxième but (65e). On commence à se demander ce que cette équipe a à envier aux autres têtes d'affiche de la compétition, presque toutes décevantes, de Liverpool à Manchester City en passant par le Bayern.
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