Ligue des champions : trois motifs d'espoir pour le PSG avant la demi-finale retour contre le Borussia Dortmund

Battu 1-0 en Allemagne, mercredi, le club de la capitale a six jours pour réfléchir à un plan d'attaque qui lui permettrait de renverser une nouvelle fois son adversaire.
Article rédigé par Andréa La Perna - Envoyé spécial à Dortmund
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Kylian Mbappé salue le parcage parisien après la défaite du PSG à Dortmund en demi-finales aller de Ligue des champions, le 1er mai 2024. (FRANCK FIFE / AFP)

Et c'est reparti pour un tour. Comme face au FC Barcelone en quarts de finale, le Paris Saint-Germain est en position défavorable avant son match retour contre le Borussia Dortmund, mardi prochain. Pour vivre une deuxième finale de Ligue des champions, les Parisiens n'auront d'autre choix que de s'imposer au Parc des Princes. Ils ont un but à remonter, un retard qui pourrait suffire à les éliminer, mais qui peut être rapidement comblé.

"Le vestiaire est un peu affecté parce qu'on a touché les deux poteaux sur la même action", a admis Luis Enrique à chaud, au micro de Canal+. Mais son discours a suivi les traces de celui qu'il tenait entre les deux chocs contre le Barça. "Nous n'avons plus rien à perdre. On va aller chercher ce résultat", a-t-il assuré quelques minutes plus tard en conférence de presse.

Il pourra compter sur le soutien du Parc des Princes

Pour la première fois depuis le quart de finale 2021 contre le Bayern Munich - qui avait vu le PSG se qualifier -, le club de la capitale a la chance de recevoir pour le match retour. Il s'agit d'un avantage non négligeable.

Depuis l'abolition de la règle départageant deux équipes à égalité par le nombre de buts marqués à l'extérieur, lors de la saison 2021-2022, 58% des équipes dans cette situation en phase finale de Ligue des champions (battues par un but d'écart à l'extérieur lors du match aller) ont fini par se qualifier (7/12).

"A la maison, avec nos supporters, ça va être un scénario différent", a relevé le capitaine Marquinhos au micro de Canal+. La fête sera d'autant plus forte que le public du Parc vivra sa première demi-finale de C1 depuis 29 ans et l'élimination contre l'AC Milan en 1995.

En 2020, Leipzig avait été surclassé sur terrain neutre, à Lisbonne, lors du fameux Final 8. En 2021, Manchester City avait été accueilli à huis clos. "Les 3 800 supporters parisiens n'ont jamais arrêté de chanter ce soir, et ils seront presque 50 000 mardi", se projette déjà Luis Enrique, calme malgré la défaite.

Il sait désormais retourner une situation

Sur les 12 premières années sous pavillon qatarien, le PSG avait un blocage en Ligue des champions. Chaque fois qu'il perdait le match aller, il finissait par prendre la porte, à l'exception des huitièmes de finale de l'édition 2019-2020 face à... Dortmund (1-2 puis 2-0). Depuis l'arrivée de Luis Enrique, le vent a tourné, et dans la bonne direction.

Par une communication mesurée, décidée à dégonfler l'obsession pour la C1 pour annihiler cette pression qui a joué bien des mauvais tours au PSG, l'Espagnol a remis l'équipe sur les rails de la rationalité.

Kylian Mbappé muselé par Mats Hummels et Nico Schlotterbeck lors de la demi-finale aller de Ligue des champions entre Dortmund et le PSG, le 1er mai 2024. (FRANCK FIFE / AFP)

En conférence de presse, il ne cesse de répéter que rien n'est jamais joué d'avance. Parfois, il se prend même à pronostiquer que son équipe encaissera au moins un but, faisant comprendre que rien n'est dramatique. Le discours a été bien reçu par ses joueurs.

A peine quelques minutes après la défaite, Marquinhos a préféré se projeter que de se morfondre dans la frustration : "1-0 on l'a déjà fait, on a montré qu'on était capable de le faire". Et puis, Kylian Mbappé n'est pas du genre à laisser deux manches de phase à élimination directe de C1 passer sans en être le protagoniste, au moins à un moment.

Il ne pourra qu'être plus réaliste face au but

Deux poteaux et bien d'autres occasions franches gâchées... Le Paris Saint-Germain a clairement manqué d'efficacité à Dortmund. Si l'on en croit les Expected Goals, cette statistique qui calcule le nombre de buts qu'auraient dû inscrire les deux équipes en mesurant la dangerosité de leurs tirs, le club de la capitale a été plus dangereux que le BvB (1,83 xG contre 1,52 pour l'adversaire). Le ballon ne voulait pas franchir la ligne de but.

"Si on m'avait dit qu'on aurait eu autant d'occasions, j'aurais signé tout de suite. La différence c'est que l'adversaire a marqué, a analysé synthétiquement Luis Enrique. Pour obtenir un autre résultat, on doit être plus efficaces." Le discours est le même qu'après la défaite à l'aller contre Barcelone (2-3) : "la partie était équilibrée" et tout se joue sur "des détails".

En tant qu'artisan des "remontadas", de celle de 2017 et de celle de 2024, il peut se permettre d'être optimiste. Pour Achraf Hakimi, ce n'est pas juste une question d'espoir, c'est même certain : "Les occasions qu’on a eues, au match retour, elles vont rentrer".

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