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Marseille-Francfort : la métamorphose de l'OM à confirmer en Ligue des champions

Auteur du meilleur début de saison de son histoire en Ligue 1, l'Olympique de Marseille doit maintenant confirmer en Ligue des champions.

France Télévisions - Rédaction Sport
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Alexis Sanchez sur la pelouse du Vélodrome, le 31 août 2022. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Le mistral aura beau souffler de toutes ses forces sur le Vieux-Port, il ne parviendra pas à dissiper le doux parfum qui embaume la cité phocéenne, ce mardi 13 septembre. Celui d'une grande soirée européenne, celles dont Marseille raffole. Et pour cause, à 21 heures, l'OM reçoit l'Eintracht Francfort, dernier vainqueur de la Ligue Europa, pour son deuxième match de Ligue des champions de la saison, le premier à domicile. 

Il s'agira d'ailleurs de retrouvailles attendues entre le public phocéen et la coupe aux grandes oreilles, puisque les matchs étaient à huis clos lors de la dernière participation de l'OM en 2020-2021, à cause du Covid-19. Cela fait ainsi près neuf ans que le Vélodrome n'a plus rugi en C1, et un match contre le Borussia Dortmund le 11 décembre 2013. Impatient, le peuple ciel et blanc l'est aussi car l'OM réalise le meilleur départ de son histoire en championnat. Des résultats à prolonger sur la scène européenne.

Des adversaires impressionnés

Mercredi dernier, pour leur entrée dans la compétition sur la pelouse de l'ogre du groupe, Tottenham, les Olympiens ont convaincu, malgré la défaite 2-0. L'entraîneur des Spurs, Antonio Conte, n'a d'ailleurs pas manqué de souligner la qualité des Marseillais : "L’OM est une excellente équipe, physiquement très forte, avec un beau marquage, des duels partout sur le terrain. En première mi-temps, on a eu des difficultés, surtout sur les duels."

Et le stratège italien est loin d'être le seul adversaire impressionné par l'OM en ce début de saison. Samedi, après la défaite des siens au Vélodrome (2-1), l'entraîneur lillois Paulo Fonseca tenait le même discours : "Evoluer contre l’OM, c’est différent. Marseille est une équipe très dure à jouer avec des joueurs incroyables. (...) Vous avez vu comme c'était impossible de les passer à onze contre onze, à Tottenham ? De mon expérience en Serie A, toutes les équipes jouent comme ça. Ici, en France, il n'y a que l'OM". Des éloges que personne n'aurait soupçonné entendre au coup d'envoi de la saison, quand Igor Tudor se faisait siffler par une partie du public avant même le premier match officiel.

Mais depuis, le technicien croate, arrivé en remplacement de Jorge Sampaoli pendant l'été, a posé sa patte sur le jeu olympien. Le style de jeu direct, offensif et combatif prôné par Tudor, qui colle parfaitement avec le "Droit au but" cher à l'OM, a séduit les joueurs et le public. Et fait ses preuves en Ligue 1 avec six victoires pour un nul, la meilleure défense de l'Hexagone et un départ historique pour le club en championnat.

C'est peu dire que les vice-champions de France reviennent de loin. Le départ de Jorge Sampaoli au début de l'été était en effet lié aux inquiétudes de l'Argentin face au manque d'ambitions du club sur le mercato. Des doutes que Pablo Longoria a levés, en recrutant la star chilienne Alexis Sanchez, mais aussi une floppée de joueurs d'expérience (Chancel Mbemba, Eric Bailly, Jordan Veretout, Jonathan Clauss), et des paris réussis jusqu'ici (Nuno Tavares, Luis Suarez). Malgré le dégraissage opéré, l'effectif marseillais a donc gagné en quantité, et en qualité.

Un public au rendez-vous

Si bien qu'à l'heure d'un calendrier surchargé, Igor Tudor peut s'appuyer sur un effectif fourni. Face à Lille, il a ainsi largement remanié son onze, avec succès. La présence répétée de Dimitri Payet sur le banc ne se fait d'ailleurs presque plus sentir, là où l'OM en était totalement dépendant la saison passée. Rentré à Arsenal, William Saliba a lui aussi été vite oublié, grâce à l'apport des solides nouveaux défenseurs marseillais, dont les rocs Mbemba et Bailly. 

Sur le terrain, l'OM de Tudor vit donc un début de saison rêvé. Ce qui n'a pas échappé aux supporters, en témoignent les matchs à domicile tous joués à guichets fermés. Mardi soir, l'ambiance sera sans doute plus électrique encore, avec la venue de 3 300 supporters allemands, dans un contexte de craintes face à la possible venue de hooligans qui suivent les déplacements de Francfort, une semaine après les événenements à Nice . A la veille du match, le milieu Mattéo Guendouzi a d'ailleurs appelé au calme : "C’est attendu par les supporters, ce retour en C1 au Vélodrome, j’ai pleinement confiance en eux. J’espère qu’il n’y aura pas de débordements"

"Le premier match de C1 nous a donné beaucoup de confiance malgré le résultat, on a su mettre en difficulté Tottenham, une très grande équipe européenne. On est en confiance."

Matteo Guendouzi, milieu de terrain de l'OM

en conférence de presse

Sur la pelouse, l'OM devra aussi faire régner sa loi, face à une formation de l'Eintracht giflée 3-0 à domicile par le Sporting Lisbonne la semaine passée. Mais si l'OM livre une prestation conforme à son début de saison, il devrait lancer sa campagne européenne dans le bon sens. C'est tout l'enjeu de ce match : confirmer les promesses de la fin de l'été, pour s'offrir le droit de rêver au printemps. "Il restera pas mal de matchs ensuite. Ce sera important, mais si on gagne, on ne sera pas qualifié. Et si on perd, on ne sera pas éliminés", relativise Matteo Guendouzi. Attention quand même car on le sait, à Marseille, le mistral peut vite tourner.

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