PSG-Bayern : le "ras-le-bol" des supporters parisiens avant le 8e de finale de Ligue des champions
"La bière a toujours un goût plus amer après la défaite." Installé dans un bar de la capitale, Jérémy, bonnet du PSG sur la tête, digère mal le nouveau revers (3-1) subi par le Paris Saint-Germain contre l'AS Monaco, samedi 11 février. À l'approche du huitième de finale de Ligue des champions face au Bayern Munich, mardi 14 février, ce supporter parisien de 34 ans ne cache pas son inquiétude. "On se fait malmener à Marseille mercredi et on fait le même match trois jours après à Monaco. On va en prendre combien contre le Bayern ?" Les craintes de Jérémy ne sont pas singulières. Pour une partie des fans du PSG, cette rencontre de Ligue des champions ravive de vieux démons qu'ils préféraient oublier.
L'état d'esprit et les stars agacent
"On en a ras-le-bol de ces stars qui n'ont pas l'amour du maillot", s'insurge Guillaume. Au-delà de la défaite, ce supporter parisien ne tolère pas le visage affiché par son équipe sur la pelouse de Louis II. "Tu te dis 'ok, il va y avoir une réaction d’orgueil après Marseille’. Et non, au bout de 4 minutes, tu comprends que ça va être un cauchemar." Thomas, lui, avoue avoir "l’impression que le groupe est complètement déconnecté de la réalité. Quand on voit la soirée d'anniversaire de Neymar juste après une victoire plutôt étriquée face à Toulouse alors qu'il était blessé, c'est bien représentatif de l'environnement nocif autour du PSG. Cet effectif-là ne respecte pas le public". Une impression partagée notamment par les ultras parisiens présents à Louis II dimanche, qui ont fait part de leur colère au coup de sifflet final.
Même Marquinhos, l'un des chouchous du Parc, a été pris en grippe samedi. Après la défaite à Monaco, il n'était pas venu auprès des supporters parisiens présents au stade. Le capitaine du PSG a de nouveau mécontenté certains en disant, au micro de Prime Video, que les joueurs étaient "des humains, qui laissaient leurs familles à la maison" pour disputer les matchs. "Et les militaires qui partent en mission pendant 6 mois dans un pays chaud, ils doivent dire quoi eux ? On marche sur la tête, se désole Guillaume. Pour moi, Marquinhos a signé sa destitution du capitanat à Monaco."
@marquinhos_m5 : « Nous sommes des humains. »
— Prime Video Sport France (@PVSportFR) February 11, 2023
Le capitaine parisien tente de nous expliquer comment le @PSG_inside pourrait se rétablir. #ASMPSG I #PrimeVideoLigue1 pic.twitter.com/KLM8jGhPRC
Avis comparable du côté de Cyril : "Même s'il a toujours été un joueur exemplaire, il aurait dû partir depuis un bon bout de temps. Il n'a jamais réussi à faire le deuil de la Remontada [contre le FC Barcelone, le 8 mars 2017], il rate le penalty décisif lors de l'élimination du Brésil à la dernière Coupe du monde. Il est mort dans sa tête." Les supporters parisiens craignent une nouvelle désillusion face au Bayern Munich, dans la droite ligne des dernières campagnes européennes manquées du PSG.
"Dès qu'on se retrouve dans une mauvaise passe, on a peur, on se liquéfie et on ne sait pas faire le dos rond", regrette Guillaume. Pourtant, cette Ligue des champions demeure la promesse d'un projet qatari entamé en juin 2011. Objectif assumée dès l'arrivée de Nasser Al-Khelaïfi à la tête du club, elle ne s'est toujours pas ajoutée au palmarès. "Au vu des moyens déployés depuis l’arrivée du Qatar, le PSG devait, doit ou devra gagner la Ligue des champions. S'il ne le fait pas, ce sera un énorme échec", prévient Thomas.
Le retour de Kylian Mbappé fait débat
Blessé à la cuisse le mercredi 1er février contre Montpellier et annoncé indisponible pendant trois semaines, Kylian Mbappé sera finalement bien présent dans le groupe de Christophe Galtier pour la réception du Bayern Munich. Enfin, une nouvelle rassurante pour les fans du Paris Saint-Germain. "C’est le meilleur joueur du monde actuellement et personne ne peut se passer du meilleur joueur du monde", s'enthousiasme Teo. Cyril partage cet avis et considère le retour de l'international français comme primordial. "C'est forcément différent quand Kylian est là. Il fait peur à ses adversaires et il rassure ses coéquipiers", analyse-t-il.
Guillaume, heureux de son retour, n'est est pas pour autant rassuré : "Il faut qu’on arrive à se créer une identité de jeu d'équipe et non pas s’installer dans une dynamique de dépendance à Mbappé. Quand on regarde les grosses écuries européennes, elles savent gagner sans leurs cadres. Au PSG, on n'arrive pas à le faire." Début de réponse mardi, au Parc des Princes.
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