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Coupe de France : éliminé à Marseille, le PSG en plein doute à six jours d'affronter le Bayern Munich en Ligue des champions

Le PSG est tombé dès les huitièmes de finale de Coupe de France à Marseille, au terme d'une copie inquiétante, mercredi soir.
Article rédigé par Elio Bono, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les Parisiens Sergio Ramos et Neymar (de gauche à droite) lors du huitième de finale de Coupe de France contre Marseille, au stade Vélodrome, le 8 février 2023. (NICOLAS TUCAT / AFP)

La Coupe de France n'est plus leur terrain de jeu. Pour la deuxième fois d'affilée (après Nice en 2022), les Parisiens ont été éliminés sans gloire dès les huitièmes de finale de la compétition. Face à des Marseillais survoltés, ils ont été dépassés dans le rythme et l'intensité (2-1), mercredi 8 février, au Vélodrome. Cette sortie de route précoce représente le premier échec dans la saison parisienne. Son timing, à moins d'une semaine du huitième de finale aller contre le Bayern Munich, la rend préoccupante.

Le capitaine brésilien du PSG, Marquinhos, réagit à la défaite et à l'élimination du PSG sur la pelouse du Vélodrome (2 - 1), la première ici pour lui et la première pour Paris en Coupe de France dans l'histoire.
8e de finale : la réaction de Marquinhos, le capitaine parisien, après l'élimination du PSG Le capitaine brésilien du PSG, Marquinhos, réagit à la défaite et à l'élimination du PSG sur la pelouse du Vélodrome (2 - 1), la première ici pour lui et la première pour Paris en Coupe de France dans l'histoire.

Quelques signes avant-coureurs présageaient déjà de la méforme parisienne. Les défaites logiques à Lens (1-3) et Rennes (0-1), lors de rencontres au contenu insuffisant, avaient alors interrogé. Cette fois, ce Paris, privé de Kylian Mbappé, a été dominé dans des proportions autrement plus importantes.

Pris par la fougue phocéenne et inexistants au milieu, ils ont rapidement subi des vagues offensives à répétition. "On savait qu'ils feraient un gros pressing, on n'a pas réussi à sauter leurs lignes plus rapidement", a décrypté Marquinhos au micro de France Télévisions après le match.

Les arrêts de Donnarumma en trompe l'œil

L'affaire aurait même été entendue dès le premier acte sans les sauvetages de Gianluigi Donnarumma (5e, 15e, 40e, 42e). Mené après un penalty converti par Alexis Sanchez (31e), le PSG a égalisé grâce à une tête autoritaire de Sergio Ramos (45e+1). Ce but rageur a représenté une maigre éclaircie au bout d'un premier acte morose, achevé avec douze tirs concédés - plus haut total depuis avril 2021... contre le Bayern.

Offensivement, la production parisienne a frôlé le néant. Neymar a certes touché le poteau (39e), mais cette occasion est à mettre au crédit du génie du Brésilien. De fait, dans cette équipe où chacun dictait sa propre partition, Paris n'a pas franchement été porté par un collectif soudé. Dans le jeu comme dans l'état d'esprit, les Parisiens se sont trop éparpillés pour renverser des Marseillais transfigurés.

L'absence de réaction après le deuxième but, inscrit par Ruslan Malinovskyi (57e), traduit ainsi ce sentiment de misère collective. Il a fallu attendre... les arrêts de jeu pour voir Paris se procurer un semblant de frisson, sur un but de Ramos refusé pour hors jeu. "Quand ils ont mené, on a eu du mal à développer notre jeu, a reconnu l'entraîneur Christophe Galtier au micro de beIN Sports. On a trop peu tiré au but ou eu de situations."

Sans Mbappé, Paris est loin du compte

Terriblement stéréotypé dans son jeu malgré 59% de possession dans le second acte, le PSG a indéniablement souffert de l'absence de son maître à jouer Kylian Mbappé. Ses habituels comparses Lionel Messi et Neymar ne se sont illustrés que par intermittence, sans réellement assumer le statut de leader qui leur incombe. La donne sera pourtant similaire face au Bayern, puisque l'attaquant français ne devrait pas jouer la manche aller. 

Face à une situation qu'il semble subir, Christophe Galtier ne dispose pas de solutions infinies. Les entrants du soir sont un adolescent de 16 ans (Warren Zaïre-Emery) et des recrues au rendement inconstant (Carlos Soler, Hugo Ekitike) qui n'affichent pas, pour l'heure, un niveau digne du top niveau européen. A six jours d'un rendez-vous qui conditionnera sa saison, le club de la capitale est encore loin du compte.

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