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PSG : en l'absence de Kylian Mbappé, Paris se prépare à un mois de février de tous les dangers

A moins de deux semaines du huitième de finale aller de Ligue des champions face au Bayern Munich, le Paris Saint-Germain a annoncé le forfait de son attaquant français. Une mauvaise nouvelle de plus dans la capitale.
France Télévisions - Rédaction Sport
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Touché à la cuisse à la 21e minute, Kylian Mbappé a été contraint de quitter ses partenaires, lors de Montpellier-PSG, le 1er février 2023. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Avec l'annonce de l'absence de Kylian Mbappé, jeudi 2 février, pour les trois prochaines semaines en raison d'une lésion de la cuisse gauche contractée face à Montpellier (1-3), mercredi, la tension autour du Paris Saint-Germain est encore montée d'un cran. Un pépin de plus dont les Parisiens se seraient bien passés alors qu'ils s'apprêtent à disputer le mois le plus important de leur saison, marqué par le retour de la Ligue des champions.

Sans son maître artificier en chef, forfait pour la plupart de ces rencontres, le club de la capitale doit en effet défier plusieurs candidats à l'Europe pour le compte d'une Ligue 1 où sa place de leader est encore loin d’être immuable malgré ses cinq points d'avance sur l'Olympique de Marseille. Après la réception de Toulouse, samedi, les hommes de Christophe Galtier affronteront Monaco, le 11, puis Lille, le 19. Avant de conclure février chez leur dauphin phocéen, le 26, qu’ils auront entre-temps affronté en Coupe de France, le 8.

Un coup d'arrêt inévitable pour Mbappé ?

Mais l’affiche tant attendue et redoutée par les supporters parisiens reste avant tout le choc face au Bayern Munich en huitième de finale aller de Ligue des champions, mardi 14 février. À l’heure où de nombreux doutes émanent du club de la capitale, l’enchaînement des matchs pourrait coûter cher. Et le forfait de Kylian Mbappé, meilleur buteur de C1 cette saison (sept buts, à égalité avec Mohamed Salah) et qui est resté une seule fois sur le banc lors d'un match en phase à élimination directe depuis son arrivée au PSG (demi-finale retour contre City en 2020-2021), pose la question de sa gestion post-Coupe du monde.

S'il a tout de même pris de courtes vacances début janvier après la défaite parisienne à Lens (3-1), le champion du monde 2018 n'a manqué que deux rencontres depuis la reprise, revenant même aux affaires courantes face à Strasbourg (2-1), dix jours à peine après la finale de la Coupe du monde perdue par la France face à l'Argentine. De quoi se demander s'il fallait autant le mobiliser, que ce soit à l'occasion du match amical contre la sélection de Riyad organisé lors de la tournée improvisée des Parisiens au Moyen-Orient, ou durant le 16e de finale de Coupe de France largement remporté face aux amateurs de l'US Pays de Cassel (7-0). 

Une machine grippée depuis le début d'année

La confiance d'une formation invaincue et crainte par tous avant la Coupe du monde semble bien loin. Une défense vulnérable, un entrejeu déserté, une attaque décousue… Le PSG affiche de nombreuses failles depuis la trêve, symbolisées par des dernières prestations décevantes. En s’imposant à seulement deux reprises en Ligue 1 en 2023 (contre Angers et à Montpellier) en cinq matchs, Paris compte son plus faible total de victoires sous l'ère QSI après cinq journées de championnat sur une année civile (au minimum trois jusqu’à présent).

A la suite du match nul contre Reims (1-1), la semaine passée, Christophe Galtier avait d'ailleurs haussé le ton en conférence de presse : "Il y aura des décisions à prendre, avait-il averti. On ne peut pas se satisfaire de ça. Il y aura des décisions pour recréer de la concurrence. On est entré dans une zone de confort, il va falloir se secouer". Reste que la latitude d'action est plus que limitée. En charnière, Presnel Kimpembe manque à l'appel depuis un moment, ce qui a contraint le staff parisien à faire reculer le milieu portugais Danilo Pereira. Plus haut sur le terrain, Hugo Ekitike et Carlos Soler semblent encore trop tendres pour s'imposer comme des alternatives viables à long terme derrière la "MNM", dont le bilan en 2023 est bien loin de ses standards passés. Plusieurs carences au sein de l'effectif, auxquelles on peut ajouter la cheville délicate de Neymar depuis le Mondial, que le mercato hivernal n'est pas parvenu à combler. 

Un mercato hivernal manqué

Pire, le champion de France en titre s'est même affaibli sur le papier. Après la vente de Pablo Sarabia à Wolverhampton, Luis Campos avait jeté son dévolu sur un remplaçant de luxe pour le suppléer. L'ailier de Chelsea Hakim Ziyech, étincelant au Qatar, devait ainsi rejoindre les rangs parisiens et le couloir droit de son compatriote Achraf Hakimi sous la forme d'un prêt. Mais alors que le Marocain avait passé sa visite médicale, lundi, et que l'affaire semblait pliée, tout a capoté dans les derniers instants du mercato après que le club londonien a envoyé par trois fois de mauvais documents à la Ligue.

Quant au recrutement retardé du défenseur slovaque Milan Skriniar, dont le contrat à l'Inter Milan se termine en juin prochain, s'il peut sembler relever d'un choix à la fois stratégique et économique - Paris s'évitant des frais de transfert en le faisant signer libre à l'été -, la sortie sur blessure de Sergio Ramos face au MHSC a de nouveau mis en lumière un manque de profondeur qui peut légitimement inquiéter. Pour un PSG où tout va à l'envers en ce moment, février sera donc le mois de tous les dangers, celui qui peut raviver les vieux démons du club. Heureusement, pour lui, il s'agit aussi du mois le plus court de l'année.

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