Cet article date de plus d'un an.

Ligue 1 : depuis la reprise post-Coupe du monde, une attaque du PSG sans idées

Défaits à Rennes, dimanche soir, dans un match où ils n'ont pas existé, les joueurs du Paris Saint-Germain souffrent de la mauvaise forme de leur secteur offensif.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Kylian Mbappé sur la pelouse du Roazhon Park lors du match de la 19e journée de Ligue 1 entre Rennes et le PSG, le 15 janvier 2023. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Au coup de sifflet final, les mines fermées, agacées, valaient tous les mots. Battu par Rennes au Roazhon Park en clôture de la 19e journée de Ligue 1, dimanche 15 janvier, le Paris Saint-Germain a poursuivi son début d'année 2023 moyen. Deux semaines après le revers à Lens, les hommes de Christophe Galtier ont donc concédé une deuxième défaite en trois rencontres de championnat en 2023. 

Une situation pas courante pour le club de la capitale. La dernière fois que Paris avait chuté par deux fois en trois matchs, c'était il y a un petit peu moins d'un an, entre fin février et début mars 2022, contre Nice et Nantes (entrecoupé d'une victoire à domicile contre Saint-Etienne).

Secteur offensif en berne

La mauvaise passe parisienne s'explique en partie par les difficultés de l'attaque, qui semble grippée depuis fin décembre et la reprise post-Coupe du monde. Avec les retours du Qatar et les temps de repos accordés aux mondialistes, Galtier n'a pas encore pu aligner deux fois de suite la même attaque. Les Parisiens n'ont trouvé le chemins des filets qu'à cinq reprises sur ces quatre rencontres de Ligue 1, loin des festivals offensifs du début de saison. Kylian Mbappé et Lionel Messi ont inscrit un but chacun, respectivement contre Strasbourg et Angers, alors que Neymar n'a toujours pas marqué depuis le Mondial.

Dimanche, sur la pelouse du Roazhon Park, les attaquants parisiens ont été en-dedans. Si Lionel Messi a parfois tenté de mettre de la vitesse et des décalages, Neymar a été totalement transparent. Rentré à la 55e minute, Kylian Mbappé a manqué les rares occasions qu'il est parvenu à se procurer (69e, 90e+2). Globalement, le collectif parisien a eu toutes les peines du monde à se créer des situations franches. "Je commence à trouver mes repères avec Messi et Neymar mais je ne peux pas être satisfait ce soir, je n'ai rien eu à me mettre sous la dent", a regretté Hugo Ekitike au micro de Prime Video après le coup de sifflet final. Le premier tir cadré du club de la capitale, pourtant en maîtrise du ballon, n'est d'ailleurs arrivé qu'à la 81e minute de jeu...

Des performances d'autant plus décevantes que le trio offensif parisien avait démarré la saison en boulet de canon, survolant les classements des meilleurs buteurs et passeurs du championnat. Mais la Coupe du monde et ses déceptions (élimination du Brésil en huitièmes, finale perdue pour la France) sont passées par là. "Pendant huit semaines, avec la Coupe du monde, les joueurs ont été dispersés. On va avoir du temps pour retrouver nos principes de jeu, notre verticalité, notre percussion", a analysé Galtier au micro de Prime Video. "Il faut qu'on se remette collectivement ensemble et qu'on se remobilise sur les prochains matchs. Mais je ne pense pas que la Coupe du monde nous a coupés dans notre élan", a tempéré de son côté Ekitike.

L'absence de Verratti se fait sentir

Les peines du secteur offensif ne viennent pas que de la peine des attaquants. Avec un milieu de terrain remanié, la construction est plus difficile, et les bons ballons se font plus rares. Le collectif parisien souffre de l'absence prolongée de Marco Verratti. Pour la première titularisation de sa carrière, le jeune Warren Zaïre-Emery (16 ans) a fait de son mieux, mais il n'a forcément pas la même influence que son coéquipier italien.

Dans cette période difficile pour les trois stars offensives, qui ont rejoué ensemble pour la première fois dimanche, il y a quand même une petite satisfaction. Hugo Ekitike a commencé à prendre la mesure de sa position. Depuis la 16e journée, avec trois buts toutes compétitions confondues (contre Lens, Châteauroux et Angers), c'est lui la meilleure cartouche parisienne, statistiquement. Le club de la capitale va certainement continuer de compter sur lui, en attendant de relancer la machine.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.