PSG-Bayern : Paris blessé mais pas désespéré avant son huitième de finale de Ligue des champions
Depuis la défaite ce week-end à Monaco, il flotte dans l'air une odeur singulière dans l'air de Paris. Mais au moment de retrouver le Bayern Munich en huitième de finale aller de Ligue des champions, mardi 14 février, l'inquiétude et le pessimisme autour du PSG semblent avoir pris de plus grandes proportions qu'à l'accoutumée. En jouant la carte de l'humour en conférence de presse, déclarant "mettre de l'anticernes" pour paraître plus fringant après les deux défaites de rang de son équipe (à Monaco donc, mais aussi à Marseille en Coupe de France), Christophe Galtier a reconnu la mauvaise passe sans chercher à la minimiser.
Avant la première échéance cruciale de sa saison, ses joueurs ont quitté la pelouse du stade Louis II la tête basse, tournée vers les vestiaires plutôt qu'en direction de leurs supporters. Une attitude qui a nourri le mécontentement du Collectif Ultras Paris (CUP) et qui a alourdi un contexte déjà bien pesant, dont se serait bien passé l'entraîneur du club de la capitale.
A Paris, l'espoir est convalescent
En 2023, sa formation s'est déjà inclinée à quatre reprises en seulement dix matchs officiels, elle qui avait bouclé sa première partie de saison invaincue (25 rencontres). C'est aussi la toute première fois, depuis que le PSG est passé sous pavillon qatarien (2011), que le club de la capitale aborde un huitième de finale aller de C1 en restant sur une défaite. Plus encore que les résultats, le jeu produit par son équipe déçoit depuis la fin de la trêve liée à la Coupe du monde. Des maux cristallisés par l'implication insuffisante des joueurs offensifs dans les tâches défensives et par le manque de liant à la création.
Affronter l'actuel leader du championnat allemand, vainqueur de ses six matchs de phase de groupes de cette Ligue des champions en écrasant le FC Barcelone sur son passage (2-0, puis 3-0), a tous les airs d'une montagne à ce moment de la saison. Mais, pour Christophe Galtier, le rapport de force ne penche pas nettement du côté adverse, malgré la puissance de feu d'une équipe bavaroise guidée par Kingsley Coman, Thomas Müller et la pépite Jamal Musiala : "C'est du 50-50. Mes joueurs ont l'habitude de ces rendez-vous. J'ai un effectif à disposition beaucoup plus complet que sur les matchs précédents".
Sous-entendu : le mauvais visage arboré par son équipe depuis début février n'est pas celui qu'elle montrera contre le Bayern. Après des semaines de tracas et le passage d'un virus, Paris a reçu plusieurs bonnes nouvelles. Alors que son forfait était quasiment acté après sa blessure aux ischio-jambiers contre Montpellier, Kylian Mbappé a pu s'entraîner avec ses coéquipiers lundi et figure dans le groupe de 22 joueurs convoqués par Christopher Galtier, au même titre que Lionel Messi, Fabian Ruiz ou encore Marco Verratti, tous les trois absents à Monaco samedi.
La variable Mbappé
"Ce n'est pas encore sûr qu'il soit sur la feuille de match, mais s'il est là, il le sera pour jouer. Il ne fera pas acte de présence sur le banc, ça c'est sûr", a prévenu le technicien. Un an plus tôt, tous les regards étaient tournés vers lui avant le huitième de finale contre le Real Madrid et il avait marqué la double confrontation de son empreinte avec deux buts, même si la qualification s'était envolée. "C'est un joueur extrêmement important pour notre équipe, un crack. Lorsqu'on est tous les trois (avec Messi), on se sent plus fort", a appuyé Neymar lundi.
Qu'il soit en mesure ou non de tenir sa place, par sa seule présence à l'entraînement, le triple buteur de la finale de la Coupe du monde a interrompu la spirale morose dans laquelle était piégée son équipe. "Je dois préparer mon équipe comme s’il était sur le terrain. On est préparés pour différents scénarios et forcément, ça change un peu les choses concernant notre approche. Mais on ne changera pas tout s’il venait à jouer", a reconnu Julian Nagelsmann, le coach du Bayern Munich, qui avait refusé de croire à l'absence de Mbappé deux jours après sa blessure.
Une chose est sûre, le PSG a subi ses déconvenues les plus terribles quand il se voyait déjà arrivé (face au Barça en 2017, puis contre Manchester United en 2019 et enfin contre le Real Madrid en 2022) et, depuis le passage de Mauricio Pochettino, il n'a jamais été aussi fort sur la scène européenne que lorsqu'il n'était pas favori. En 2021, le Bayern en avait fait la douloureuse expérience, s'inclinant en quarts de finale après avoir largement dominé l'ensemble des deux rencontres (2-3, 1-0).
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