Un coup à jouer pour le PSG
Après avoir prouvé qu'il pouvait rivaliser avec la meilleure équipe d'Europe de ces cinq dernières années, le PSG va se rendre en Catalogne pour réaliser l'exploit. Mercredi prochain dans le splendide cratère blaugrana, Paris aura tout à gagner.
Gagner avec seulement 30% de possession
Le Barça a toujours atteint le dernier carré de la compétition depuis 2008 et l'éliminer chez lui serait une performance de choix, digne des plus grands moments européens du club de la capitale.
Pour réussir ce pari, les Parisiens pourront compter sur plusieurs facteurs. D'abord, même si les Catalans ont eu la possession de balle (70%), ils n'ont pas déstabilisé tant que ça la défense parisienne. Sans la faute grossière de Sirigu amenant le penalty du 2-1, ils n'auraient marqué qu'un but, certes magnifique (extérieur du droit parfait de Alves pour une enchaînement parfait de Messi).
Messi très incertain
Ensuite, l'Argentin au pied gauche magique est sorti sur à la pause, victime d'une pointe derrière la cuisse droite. Cela n'a pas l'air très grave mais Messi est pour l'heure très incertain pour le retour (une radio catalane annonce même trois semaines d'arrêt pour le quadruple Ballon d'Or). Sans lui, Barcelone n'est pas tout à fait Barcelone.
Dernier élément, Javier Mascherano sera absent. Le défenseur central a écopé d'un avertissement synonyme de suspension pour mercredi prochain (et il souffre en plus d'une rupture du ligament interne du genou droit). Son jeune remplaçant, Bartra, n'a pas semblé rayonnant en fin de match. Adriano, qui peut dépanner, est toujours blessé. Et comme Abidal et Puyol sont encore convalescents, l'arrière garde du Barça ne présentera pas forcément toutes les garanties nécessaires. La vitesse de Lavezzi et Lucas sera encore précieuse.
Tenir et marquer un but
Reste que le score (2-2) s'avère difficile à récupérer. A moins d'un improbable 3-3, le PSG devra obligatoirement gagner pour accéder aux demi-finales. Donc marquer. Les deux buts inscrits ce mardi, et les quelques autres occasions gâchées par manque d'adresse (Lavezzi d'entrée, Pastore, Ibrahimovic surtout), doivent inciter les partenaires de l'impeccable Thiago Silva à persévérer dans leurs intentions de jeu vertical dès que le ballon est récupéré.
Carlo Ancelotti, qui a remporté cinq des sept quarts de finales qu'il a disputés en Ligue des champions comme entraîneur, sait conditionner ses joueurs pour ce genre de rencontre, à quitte ou double. L'avantage de Paris réside dans le style de son adversaire. Le Barça n'est pas une équipe qui contrôle et qui gère un résultat. Si le PSG tient le choc derrière (sans Blaise Matuidi, suspendu), le rêve peut clairement devenir réalité. La légende d'un club s'établit souvent sur des exploits inattendus.
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