Ligue des nations : les Bleues, impuissantes, sont passées à côté de leur finale
Le rêve bleu s'est brutalement arrêté. Cinq jours après avoir décroché la première finale internationale de leur histoire, les Bleues ont découvert la douleur de trébucher sur la dernière marche, battues par l'Espagne en Ligue des nations, mercredi 28 février, à La Cartuja de Séville. Dominées pendant toute la rencontre par des Espagnoles au-dessus tactiquement et techniquement, les joueuses d'Hervé Renard ont donné l'impression de ne jamais être vraiment entrées dans leur match.
"L'Espagne domine le football mondial. Ce soir, c'est la meilleure équipe qui a gagné", a d'abord réagi le sélectionneur français, peu loquace au micro de W9 quelques instants seulement après le coup de sifflet final. Avant de revenir sur les lacunes de son équipe, Hervé Renard a encensé l'adversaire du soir. "J'ai joué contre un milieu Iniesta, Isco, Busquets en 2018, j'ai eu l'impression de voir la même chose ce soir", a-t-il notamment déclaré en conférence de presse dans les entrailles de La Cartuja.
"Asphyxiées" par la "pression importante"
Pour lui, ses joueuses ont manqué d'intensité et de maîtrise du cuir dans les pieds. "Le football est simple, il faut mettre de l’agressivité quand on n’a pas le ballon. Et quand on est capable de le récupérer, ce qui a été notre cas beaucoup de fois, il ne faut pas le perdre à nouveau aussitôt", a-t-il analysé, pointant la "pression importante" mise par les Espagnoles qui a "asphyxié" ses joueuses. "La leçon, c'est qu'on a fait beaucoup trop d'erreurs techniques, dues à la pression mise ce soir", a-t-il répété. "On a déjoué, on n'a pas réussi à garder le ballon quand il le fallait, on a fait trop d'erreurs, parce qu'elles nous ont mis la pression", a abondé Grace Geyoro.
"On n'a jamais su mettre en danger cette équipe d'Espagne."
Hervé Renarden conférence de presse
Sans se voiler la face, les Bleues elles-mêmes se sont trouvées en dessous. "On a le sentiment d'être passées à côté de notre match, on n'a pas joué le match qu'on voulait jouer", a regretté la capitaine du soir, Eugénie Le Sommer, en zone mixte, qui s'est dite "déçue, frustrée, énervée". "Sur la première période, on doit faire mieux, moins les laisser jouer. On doit être plus proches les unes des autres, on n'est pas assez propres pour ressortir le ballon quand on le récupère. On doit mieux jouer", avait-elle déjà exposé au micro de W9 au bord du terrain.
Apprendre de la défaite
Ont-elles laissé trop d'énergie lors de la victoire historique face à l'Allemagne, leur première contre la Nationalelf en compétition officielle ? "Il y a aussi la répétition des deux matchs en cinq jours, ce n'est pas évident", a reconnu le sélectionneur, alors que ses joueuses ont parfois paru éreintées.
Touchées, les Bleues ne veulent pas s'apitoyer sur leur sort et ont déjà assuré qu'elles apprendraient de cette défaite. "Dans le foot, il ne faut pas se décourager, et il faut continuer d'avancer", a affirmé Eugénie Le Sommer. Elles ont cinq mois pour digérer cette déception et se relancer à la poursuite d'un nouveau titre, olympique, à la maison.
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