Ligue des nations : retour gagnant pour Marie-Antoinette Katoto après un an et demi de convalescence
Un retour couronné de succès. Pour sa première cape internationale depuis le 14 juillet 2022 et sa rupture des ligaments croisés du genou droit qui l'a tenue écartée des terrains pendant plus d'un an, Marie-Antoinette Katoto a retrouvé la sélection mais aussi le chemin des filets, vendredi 1er décembre à Rennes. L'attaquante du Paris Saint-Germain a inscrit le troisième but français lors de la victoire contre l'Autriche (3-0), en reprenant de la tête un corner de Selma Bacha.
"On s'est parlé avant le match avec Selma et le destin a fait que c'est elle qui me dépose une galette. Elle a fait le plus dur, je n'avais plus qu'à finir", a savouré la joueuse de 25 ans en zone mixte. Son large sourire au moment de la célébration de son but, fêté avec toutes ses coéquipières dans la clameur rennaise, a été à la fois l'image marquante de la soirée et un événement d'une importance énorme pour l'intéressée.
Pas encore à 100 % mais déjà décisive
Avant le coup d'envoi, son nom avait clairement été scandé par les tribunes du Roazhon Park –contrairement à certaines de ses partenaires – au moment de la présentation des équipes, mais Marie-Antoinette Katoto avait pris place sur le banc en début de partie. Malgré "une hésitation" d'Hervé Renard pour la titulariser, la Parisienne a finalement remplacé Kadidiatou Diani, en toute discrétion à la pause.
"On sait qu'elle n'est pas à 100 % mais c'est bien de regoûter au niveau international. Il y a une marche entre le championnat, la Ligue des champions et les matchs internationaux. Cela lui permet de mesurer aussi les progrès qu'il lui reste à faire", a jugé le sélectionneur en conférence de presse. Pour autant, celle qui estimait encore cette semaine qu'elle n'atteindrait pas son pic de forme "avant février-mars" a livré quarante-cinq minutes de très bonne facture pour ses premiers pas avec les Bleues depuis le dernier Euro. Souvent recherchée au cœur du jeu, "MAK" a été le point de fixation qui a permis à ses partenaires de prendre l'espace dans le dos des Autrichiennes.
"Je pense qu'il n'y a pas besoin de trop parler avec Marie. Elle sent le jeu et j'essaie de m'adapter à elle. C'est une joueuse qui sait garder les ballons, on l'a très bien vu ce soir et elle est capable d'apporter dans la surface. On est complémentaires et j'espère qu'on va pouvoir continuer à aider toutes les deux l'équipe", a estimé Eugénie Le Sommer, qui a glissé sur l'aile droite après l'entrée de la Parisienne.
"J'ai besoin de jouer et je vais continuer de travailler"
Pour la principale intéressée, qui compte désormais un bilan impressionnant de 27 buts en 33 sélections, ce retour est "une belle étape de franchie". "Il y a beaucoup de nouveautés et j'avais un peu perdu mes repères mais cela s'est bien passé avec le staff et les joueuses. Je n'étais pas vraiment préparée à être ici aussi tôt mais je suis vraiment contente. Le coach a tout fait pour me mettre en confiance, il a beaucoup, beaucoup, communiqué avec moi et je pense qu'inconsciemment cela m'a aidée", a-t-elle rapporté après la rencontre.
Tandis que l'équipe de France s'est qualifiée pour le Final Four de la Ligue des nations avec sa victoire, Hervé Renard a annoncé qu'il ferait "vraisemblablement tourner" mardi prochain contre le Portugal, dans un match sans enjeu. Remplaçante aujourd'hui, Marie-Antoinette Katoto pourrait donc enchaîner. "Je joue énormément depuis que je suis revenue, a-t-elle commenté d'un ton qui laissait paraître un certain étonnement. Mais ce n'est pas plus mal. J'en ai besoin et je vais continuer de travailler. Je ne me casse pas la tête sur la pression, les statistiques, les matchs. J'essaie de retrouver mes sensations." En pleine possession de ses moyens, la buteuse de 25 ans pourrait bien redevenir un élément incontournable des Bleues d'ici aux Jeux olympiques.
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