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Ligue Europa : "On est focus sur le match contre l'Ajax"... En pleine crise institutionnelle, l'OM veut s'en remettre au terrain

Au lendemain de la démission de son entraîneur et de la mise en retrait de sa direction, l'OM affronte l’Ajax Amsterdam, jeudi, pour son premier match de Ligue Europa.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Jacques Abardonado lors de l'entraînement de l'Olympique de Marseille à la Johan Cruyff Arena, à la veille du match de Ligue Europa contre l'Ajax Amsterdam, le 20 septembre 2023. (OLAF KRAAK / ANP)

Après la stupeur, place au terrain. L’Olympique de Marseille, qui connaît un début de semaine très mouvementé, avec la mise en retrait de son président et le départ de l'entraîneur qui venait tout juste d'en prendre les rênes, a rendez-vous avec l’Ajax Amsterdam, jeudi 21 septembre, pour lancer sa campagne en Ligue Europa. Une rencontre déjà cruciale dans la saison olympienne, qui intervient dans un contexte particulièrement pesant.

"C’est sûr que c’est une sacré tourmente", a concédé Pierre-Emerick Aubameyang, l’attaquant de l’OM, présent à la traditionnelle conférence de presse de veille de match, mercredi. C’est à l’attaquant expérimenté de 34 ans qu’est revenue la lourde tâche de se présenter face aux journalistes, de donner une première parole au milieu de cette crise institutionnelle. Assailli de questions sur l’avenir de la direction du club, le Gabonais a botté en touche, sans trop en dire, pour se focaliser sur l’importance du match à venir.

Cette rencontre, les joueurs de l’OM vont l’aborder sans les idées directrices que Marcelino s’efforçait d'imposer à l’équipe olympienne depuis trois mois. Après sept matchs seulement à la tête de Marseille, l’entraîneur espagnol a officiellement démissionné mercredi midi. C'est sans lui que les joueurs et le reste du staff vont prendre l’avion pour Amsterdam. La veille, les quatre dirigeants de l’OM, dont le président Pablo Longoria, avaient annoncé se mettre en retrait, se donnant du temps pour prendre une décision.

Une crise inattendue

Ces décisions découlent d'une réunion, houleuse, qui s’est déroulée, lundi, au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus, entre la direction du club et les représentants des associations de supporters. Ces derniers "ont exprimé leur souhait de voir l’actuel directoire de l’OM démissionner", a précisé le club dans un communiqué publié mardi soir. "La menace d’une guerre a été émise, tant qu’ils (les membres du directoire) ne démissionneraient pas", est-il écrit dans ce même texte.

La situation apparaît comme ubuesque car l’OM n'est pas en crise sur le plan sportif. Il s'apprête à disputer la Ligue Europa, une compétition européenne prestigieuse, même s'il a été éliminé par le Panathinaikos en phase de qualifications de la Ligue des champions. En Ligue 1, l’OM est invaincu et occupe la 3e place après cinq journées.

"C’est un peu particulier, parce que c’est vrai que si on regarde le classement, il n’y a pas de drame", s’est ainsi étonné Aubameyang. "Je n’ai rien vu arriver", a assuré Jacques Abardonado, dit "Pancho", en conférence de presse. Membre du staff de Marcelino, ce dernier a été nommé entraîneur intérimaire après le départ du technicien espagnol. Pour combien de temps ? "Je ne peux pas vous répondre. Je prends match par match."

"Focus sur le terrain"

Pas grand-chose. C'est ce qu'il faut retenir des réponses d'Aubameyang et d'Abardonado au cours de cette conférence de presse, qui n'a pas éclairci l'avenir, même proche, de l'OM. Le nom de Marcelino n’a pas été prononcé une seule fois par l'intérimaire et son attaquant. Ce dernier a refusé, lorsqu'un journaliste le lui a proposé, de prononcer quelques mots à destination de ses dirigeants : "Ce qu'on se dit entre nous, joueurs et dirigeants, ça doit rester entre nous."

"On veut être focus sur le terrain. On reste sur deux résultats qui nous restent en travers de la gorge", a cependant lancé Aubameyang, en référence aux deux matchs nuls contre Nantes (1-1) et Toulouse (0-0). En attendant d’en savoir plus sur l’avenir de la crise institutionnelle que connaît l’OM - son issue déterminera le nom du futur entraîneur -, les joueurs et Abardonado se réfugient dans la traditionnelle langue de bois.

Heureusement pour l’OM, l'Ajax, pas dans une grande forme non plus, pique aussi sa crise. "Pour rester dans une bonne dynamique, il faut que le premier match soit bon", a lancé Abardonado, conscient qu’après ce rendez-vous aux Pays-Bas se profilera un déplacement périlleux sur la pelouse du Paris Saint-Germain dimanche. Un enchaînement compliqué qui enfoncera un peu plus l’OM, ou lui permettra de sortir la tête de l'eau.

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