Mort de Diego Maradona : son infirmier de nuit avait ordre de "ne pas le réveiller"
Ricardo Almiron était le premier membre de l'équipe médicale de l'ancien footballeur à comparaître, lundi, devant le parquet argentin dans le cadre d'une enquête pour "homicide involontaire".
Il est le premier des sept soignants à comparaître. Lundi 14 juin, Ricardo Almiron, l'infirmier de nuit de Diego Maradona, a donné sa version sur les causes de la mort de l'ancien numéro 10. ll a surtout contesté avoir abandonné son patient à une lente agonie, assurant avoir "reçu l'ordre de ne pas le réveiller".
Ricardo Almiron, 37 ans, a passé plus de sept heures dans le bureau du procureur de San Isidro, dans la banlieue de Buenos Aires. Il est soupçonné d'avoir menti en affirmant que l'idole du football dormait et respirait normalement quelques heures avant sa mort, alors que l'autopsie a révélé qu'il était à l'agonie.
"Ses supérieurs lui ont indiqué de ne pas déranger le patient. Mon client a eu la sagesse d'effectuer sa tâche [de surveillance] sans que le patient se sente envahi", a assuré son avocat à sa sortie de ce long interrogatoire. Selon lui, son client "a constaté certains signes d'alerte", qu'il a transmis, mais que seuls pouvaient interpréter "les professionnels qui avaient une vision globale de la situation". Il assure ne pas avoir été informé de ses problèmes cardiaques.
Une négligence de l'équipe médicale ?
Diego Maradona, qui souffrait de problèmes aux reins, au foie et au cœur, est mort en novembre 2020 d'une crise cardiaque seul dans sa résidence de Tigre, près de Buenos Aires, quelques semaines seulement après avoir subi une opération du cerveau pour un caillot de sang. Il avait 60 ans.
Six autres membres de l'équipe soignante de Diego Maradona, dont son médecin personnel Leopoldo Luque et son psychiatre, doivent être entendus d'ici le 28 juin par le parquet argentin dans le cadre d'une enquête pour "homicide involontaire avec circonstances aggravantes".
Le parquet considère en effet que la mort de l'ancien footballeur, le 25 novembre 2020, est le résultat d'une faute professionnelle et d'une négligence de l'équipe médicale. Les sept membres du personnel soignant sont accusés de ne pas avoir assuré "l'administration correcte des médicaments et des psychotropes" prescrits.
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