Foot : Neymar et son père nient toute irrégularité lors de leur procès pour corruption

"Mon père s'est toujours occupé" des négociations de contrats, a déclaré Neymar. Lors du procès sur les malversations présumées ayant entouré son transfert en 2013 de Santos au Barça, la star brésilienne du ballon rond a assuré, mardi 18 octobre, avoir toujours signé ce que son père lui disait de signer. Egalement poursuivi dans cette affaire,"il a toujours été responsable de cela. Je signe ce qu'il me dit" de signer, a assuré le joueur, lors de son audition, à Barcelone, en Espagne. 

L'attaquant du PSG a par ailleurs assuré ne pas "se souvenir" d'avoir participé aux négociations de l'accord scellé en 2011 avec le Barça autour de son futur transfert, au cœur de ce procès.

L'accusant de corruption, le parquet a réclamé deux ans de prison et 10 millions d'euros d'amende à l'encontre de l'attaquant brésilien. 

Une société d'investissement brésilienne assure avoir été "escroquée"

Les parents du joueur, deux ex-présidents du Barça - Sandro Rosell et Josep María Bartomeu - et un ex-dirigeant du club brésilien de Santos, Odilio Rodrigues Filho, sont également jugés dans ce procès. Tout comme les entités juridiques du FC Barcelone, du Santos FC et de l'entreprise fondée par les parents de Neymar pour gérer sa carrière.

Dans cette affaire, la société d'investissement brésilienne DIS, détentrice de 40% des droits économiques du joueur lorsqu'il jouait à Santos, estime avoir été lésée dans le transfert de l'attaquant. Car, si le Barça a initialement chiffré son coût à 57,1 millions d'euros (40 millions pour Neymar et sa famille et 17,1 pour Santos), la justice espagnole estime que le recrutement de Neymar a en réalité coûté au moins 83 millions d'euros. La société brésilienne, qui a touché 6,8 millions d'euros sur les 17,1 officiellement versés au club brésilien, affirme que le Barça, Neymar et ensuite Santos se sont alliés pour dissimuler le montant réel de l'opération et l'ont "escroquée". Elle réclame 35 millions d'euros de dédommagement, soit la somme qu'elle estime avoir perdue dans l'affaire.

La défense du joueur soutient pour sa part que Neymar, qui a ensuite quitté en 2017 le Barça de manière fracassante pour le PSG, n'a commis aucun délit. Les 40 millions d'euros qu'il a reçus lors de ce transfert correspondent, selon elle, à "une prime de transfert légale et habituelle sur le marché du football".

Initialement prévue pour le 21 ou le 28 octobre, l'audition du joueur a été avancée à la demande de ses avocats, qui ont mis en avant les impératifs footballistiques de leur client qui doit jouer vendredi avec le Paris Saint-Germain en championnat et mardi en Ligue des champions. Il pourra s'exprimer, s'il le souhaite, une dernière fois à la fin du procès, prévu le 31 octobre, par vidéo-conférence.