Affaire Noël Le Graët : "Je préfèrerais nettement sa démission à des procédures qui le mettraient dehors", exhorte le président du Conseil national de l'éthique
Attendre fin février pour se pencher sur le sort de Noël Le Graët est "beaucoup trop tardif" et "il est urgent d'agir", affirme jeudi 16 février le président du Conseil national de l'éthique (CNE), Patrick Anton, appelant le président de la FFF à démissionner. Le CNE "ne s'est pas encore réuni mais la tendance est de demander sa démission" puisque le rapport de l'Inspection générale a clairement établi qu'il "n'avait plus la légitimité pour diriger une fédération sportive", affirme son président auprès de l'AFP.
"Notre levier à nous, s'il ne démissionne pas, ce sera de le traduire devant une commission de discipline afin d'engager une procédure pouvant aller jusqu'à la radiation", affirme Patrick Anton, peu enclin à activer ce processus pour celui qui a autrefois été "un grand dirigeant". "Je préfèrerais nettement la démission à des procédures qui le mettraient dehors. Il sortirait encore plus par la petite porte, et elle est déjà étroite. Ça gâcherait tout ce qu'il a fait pour le football français et on ne parlerait de lui dans quelques mois ou années que par l'aspect négatif", insiste-t-il.
"Peu de gens veulent encore de Noël Le Graët à la tête de la Fédération"
Le président du CNE "regrette" que le prochain comité exécutif fédéral, censé statuer sur le sort de Le Graët, ait été fixé au 28 février et pas dans la foulée de la publication du rapport, comme prévu initialement.
"C'est beaucoup trop tardif", dit-il. "Autant il était urgent d'attendre avant le dépôt du rapport, autant aujourd'hui il est urgent d'agir. Philippe Diallo n'est plus le président intérimaire, Noël Le Graët est redevenu le président. Or, peu de gens veulent encore de lui à la tête de la Fédération. Surtout, il faut que le football continue à tourner. Or là on est en plein marasme".
"Démissionner serait une sortie à peu près honorable. On referme la page et on travaille sur l'avenir. Cette crise a démontré qu'il y avait des choses à faire, à modifier, notamment sur la gouvernance", insiste-t-il.
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