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Mort de Pelé : cireur de chaussures, acteur avec Sylvester Stallone, ministre des Sports… 10 choses que vous ne saviez peut-être pas sur le Roi

Célébré pour ses buts et ses coups de génie balle au pied, Pelé a connu mille vies, qui l'ont parfois amené loin des terrains de football.
Article rédigé par franceinfo: sport - Etienne Leray
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 9min
Pelé jouant de la guitare à la télévision argentine, le 15 août 2005 à Buenos Aires. (SIPA)

Le décès de Pelé, légende brésilienne du football, jeudi 29 décembre, a suscité de nombreuses réactions et hommages provenant du monde du sport, mais pas seulement. Alors que les plus nostalgiques se remémorent les exploits et le palmarès de Pelé sur le pré, franceinfo: sport vous livre dix anecdotes assez peu connues sur le seul homme à avoir remporté trois Coupes du monde. 

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1 Il a été cireur de chaussures

Né en décembre 1940 dans l'Etat du Minas Gerais, Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, avait des origines modestes. Fils d'un footballeur dont la carrière a été freinée par les blessures, le jeune Edson a été cireur de chaussures après l'école, afin d'aider à subvenir aux besoins de sa famille. Il aurait aussi acheté son premier ballon à l'âge de dix ans, grâce à l'argent des cacahuètes qu'il vendait aux passants. Ce n'est que lorsque que Santos le recrute à 15 ans, malgré les réticences de sa mère, que Pelé réussira à vivre de sa passion pour le football.

2 Il a été acteur aux côtés de Sylvester Stallone

Du petit au grand écran, il n'y a qu'un pas, et Pelé a pu le prouver avec son éphémère carrière d'acteur. Déjà apparu dans des productions brésiliennes, le numéro 10 a franchi les frontières cinématographiques en tournant dans À nous la victoire en 1981, aux côtés de Sylvester Stallone et Michael Caine. Le pitch est simple : durant la Seconde Guerre mondiale, un match amical est organisé entre des nazis et une équipe de prisonniers de guerre, composée de Pelé, de l'ancien capitaine anglais Bobby Moore, ou encore de Sylvester Stallone, au poste de gardien de but. Si le résultat est loin d'être un chef d'œuvre, À nous la victoire bénéficiera d'un statut de film culte, notamment grâce à la participation du buteur brésilien. 

Sylvester Stallone, Pelé et Michael Caine sur le tournage d'À nous la victoire. (MAXPPP)

3 Il est surnommé Pelé à cause d'un... gardien de but

Alors qu'il a fait trembler les filets plus de 1000 fois durant sa carrière, Pelé doit paradoxalement son surnom à un gardien de but. À l'âge de trois ans, la future star du football mondial accompagne son père à l'entraînement et appelle le portier "Pilé", au lieu de son vrai nom, "Bilé". Cette faute de prononciation se transformera en "Pelé" et deviendra le surnom à vie de l'attaquant brésilien. À noter que le prénom "Edson", est un hommage à l'inventeur américain Thomas Edison, en raison de l'arrivée de l'électricité à Três Coraçoes, la ville de naissance de Pelé.

4 Il a été ministre des Sports au Brésil 

S'il a pu apparaître comme un sportif moins engagé qu'un Mohammed Ali, Pelé a tout de même connu une carrière politique. Après avoir critiqué la corruption du football brésilien d'après-dictature, la légende vivante est devenue, entre 1995 et 1998, ministre des Sports sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso.

Premier homme noir à un tel niveau de responsabilité dans son pays, Pelé a voulu obliger les clubs à publier leurs bilans financiers, mais a dû se heurter à son compatriote et influent président de la Fifa, Joao Havelange. Malgré l'aboutissement d'une "loi Pelé" en 1998, transposant au Brésil l'arrêt Bosman européen - permettant aux joueurs de circuler librement entre les clubs -, l'édulcoration du texte en 2000, a incité le footballeur, pendant un temps, à ne plus y associer son nom.

Le ministre des Sports brésilien, Pelé, aux côtés de son homologue française, Michèle Alliot-Marie, le 20 mars 1995 à Rio De Janeiro. (JULIO PEREIRA / AFP)

5 Il a été chanteur et musicien

Connu pour son talent balle au pied, Pelé a été tout aussi habile avec ses mains, notamment à la guitare. C'est lui qui a ainsi composé la musique du documentaire Le Roi Pelé, réalisé par François Reichenbach. À la sortie du film en 1977, le Brésilien en fera lui-même la promotion au festival du Cannes. Véritable homme-orchestre, le Brésilien a aussi poussé la chansonnette avec ses compatriotes, comme Elis Regina en 1969, Gilberto Gil en 2006, ou Rodrigo Y Gabriela en 2020, pour fêter ses 80 ans.

6 Il aurait pu signer au PSG

Déclaré "trésor national" par le président brésilien, Janio Quadros, en 1961, Pelé a longtemps été bloqué à Santos. Alors que le club de l'Etat de Sao Paulo avait refusé les avances du Real Madrid et l'AC Milan dans les années 1960, Pelé a révélé lui-même des contacts avec le Paris Saint-Germain, en décembre 1971. "J’ai été contacté par le PSG mais mon contrat avec Santos n’était pas terminé et j’ai toujours exprimé le désir d’achever ma carrière à Santos, le seul club que j’ai connu", avait-il alors expliqué à la télévision française. Le triple champion du monde finira par quitter Santos en 1975, non pas pour le Parc des Princes, mais pour le Yankee Stadium des New York Cosmos.

Brigitte Bardot et Pelé, le 1er avril 1971 à Colombes. (AFP)

7 Il a joué contre une entente "OM-ASSE"

La carrière de footballeur itinérant de Pelé l'aura souvent amené dans l'Hexagone. Huit ans après avoir inscrit un triplé contre l'équipe de France avec le Brésil (2-3), l'attaquant auriverde a retrouvé le stade de Colombes, le 31 mars 1971, pour affronter avec Santos une entente "Olympique de Marseille-Saint-Etienne".

Organisée par l'hebdomadaire Télé 7 jours, cette rencontre de bienfaisance a attiré le gratin culturel français comme Alain Delon, Serge Gainsbourg ou Brigitte Bardot. Cette dernière donnera même le coup d'envoi de la rencontre. Malgré les têtes d'affiche en tribune et sur le terrain, le spectacle n'a pas été pas au rendez-vous, et s'est achevé par une victoire de l'entente "OM-ASSE" aux tirs au but (0-0, 3-1 t.a.b).

8 Il a attendu ses 50 ans pour porter le brassard de capitaine au Brésil

En 92 sélections avec la Seleçao, Pelé n'a jamais porté le brassard de capitaine, et ce, par choix personnel. Un principe qu'il finira par abroger pour son cinquantième anniversaire, lors d'un match amical entre le Brésil et une sélection mondiale, en 1990 à Milan. Ne jouant que les 45 premières minutes, Pelé n'a pas pu empêcher la défaite des siens (2-1). Deux années plus tôt, le triple champion du monde s'était affiché au jubilé de Michel Platini, aux côtés de Diego Maradona, mais n'avait alors pas rechaussé les crampons. 

Pelé avec le brassard de la Seleçao, le 31 octobre 1990 à Milan. (AP)

9 Il a fait une publicité pour le Viagra 

"Parce que je suis un homme". Tel était le slogan français de cette publicité du roi Pelé pour le Viagra - un célèbre médicament utilisé pour les troubles de l'érection - des laboratoires Pfizer. "J’ai fait l’expérience du choc que cette maladie représente, et j’espère que mon engagement contribuera à encourager les hommes à demander de l’aide à leur médecin", avait-il déclaré dans un communiqué en 2002. "Si j’avais des troubles de l’érection, j'en parlerais à mon docteur", avait confessé le buteur de la Seleçao.

10 Il a reçu un Ballon d'Or... d'honneur 

Même si Pelé est le seul joueur au monde à avoir gagné trois Coupes du monde, il manque le Ballon d'Or à son palmarès, et pour cause : la prestigieuse récompense individuelle ne s'est ouverte aux non-européens qu'en 1995, soit 18 ans après la retraite du Roi. Pour se rattraper, la Fifa et France Football lui ont décerné un Ballon d'Or d'honneur en janvier 2014, pour saluer l'ensemble de sa carrière. Une illustre récompense, au même rang que son titre d'"Athlète du siècle" remis par le Comité international olympique (CIO), en 1999. Un Roi célébré comme tel.

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