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Football : pressing, confiscation du ballon, manque de tranchant... le PSG de Luis Enrique a fait ses premiers pas en Ligue 1

Tenu en échec pour sa première en Ligue 1, samedi contre Lorient, le club de la capitale a dévoilé un nouveau visage perfectible et intrigant.
Article rédigé par Andréa La Perna, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Luis Enrique lors du match PSG-Lorient, à l'occasion de la première journée de Ligue 1, au Parc des Princes, le 12 août 2023. (MATTHIEU MIRVILLE / AFP)

Après une préparation aux allures de brouillon, la première de l'ère Luis Enrique a déjà livré des premiers enseignements. Le nouveau PSG n'a fait que ses tous premiers pas en faisant match nul contre Lorient (0-0), samedi 12 août, en ouverture de sa saison de Ligue 1, mais il affiche une identité de jeu déjà marquée. De quoi générer un peu d'espoir et de curiosité, après trois années à déplorer l'absence de patte sous la houlette de Mauricio Pochettino puis de l'éphémère Christophe Galtier.

Une possession de balle outrageuse

97% à 3%. La statistique de la possession, affichée à l'écran après dix minutes de jeu, n'a laissé guère de place au doute. La confiscation du ballon sera l'une des bases du jeu du PSG sauce Luis Enrique. Samedi, son équipe a terminé la rencontre avec 78% de possession, un record pour la première en Ligue 1 d'un entraîneur avec le club de la capitale sous QSI (depuis 2011-12). Surtout, elle est devenue la première à dépasser les 1 000 passes lors d'un match de Ligue 1 depuis que ces données sont enregistrées par Opta (2006-2007).

Rien de surprenant sachant que son Espagne avait bouclé la dernière Coupe du monde avec 77% de possession (soit 13 points de pourcentage de plus que toute autre formation sur le tournoi) et que ce précepte était "la marque de fabrique et la priorité" de son Barça entre 2014 et 2017, même s'il en avait verticalisé le jeu.

Les cinq matchs amicaux disputés pendant la phase de préparation montraient déjà que Paris empruntait cette voie. Reste à savoir si la tendance se confirmera ou si le plan de jeu défensif lorientais a accentué cet aspect de la rencontre.

Une volonté de presser haut

Thomas Tuchel et Unai Emery en avaient fait leur cheval de bataille, sans jamais réussir à l'établir sur la durée. Luis Enrique réussira-t-il à enfin instaurer ce pressing qui fait défaut au Paris Saint-Germain depuis de longues années ? Sa première a en tout cas été encourageante en ce sens.

Dès les premiers instants de la rencontre, son bloc haut a étouffé des Lorientais recroquevillés devant leur surface. Les 11 ballons récupérés dans le dernier tiers adverse en première période sont un record pour une équipe à la pause d'un match de Ligue 1 depuis la saison passée, d'après Opta. L'omniprésence à la récupération de la recrue Manuel Ugarte a impressionné.

Alors, peut-être que le passage d'une ligne Messi-Mbappé-Neymar à un trio qui rechigne moins à effectuer les tâches défensives y est pour beaucoup. Après le départ du premier, le dénouement des dossiers des deux derniers se fait attendre. En fonction de leur issue, tout pourrait rapidement changer.

Un manque de tranchant dans les derniers mètres

Si le rythme et l'envie ont plu samedi soir, il n'y avait évidemment pas que du positif dans la prestation parisienne. Comme entrevu lors de la tournée asiatique, de fin juillet à début août, Paris éprouve de grandes difficultés à conclure ses longues phases de construction. Face à Lorient, Neymar n'était pas là pour casser les lignes et Kylian Mbappé était en tribune, bien loin de là de cette pelouse qui l'a déjà vu faire la décision presque tout seul.

Les joueurs de Luis Enrique ont beaucoup fait coulisser le bloc adverse et n'ont trouvé que très peu d'ouvertures. L'occasion la plus marquante restera la frappe puissante de l'extérieur de la surface de Manuel Ugarte en toute fin de rencontre, passée tout proche du cadre alors que Yvon Mvogo était resté figé (90e+4). "L'adversaire a défendu énormément, on a été meilleurs qu'eux mais on ne s'est pas créés assez d'occasions. Il a manqué un jeu sans ballon plus intense, du jeu en diagonale et dans l'intervalle et de l'efficacité. Mais on méritait de gagner", a estimé le coach espagnol en conférence de presse d'après-match.

La recrue Gonçalo Ramos s'est démenée, tentant cinq tirs, sans jamais être en position idéale pour faire mouche. Même chose pour Lee Kang-in, mais avec la balle dans les pieds. Un manque cruel  d'automatismes a empêché le club de la capitale de commencer sa saison par une victoire. En partie logique puisque six des onze titulaires du soir n'avaient jamais porté les couleurs du PSG en compétition officielle.

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