Lens-PSG : enfin en confiance, Bradley Barcola fait oublier ses débuts poussifs dans la capitale

Un choc qui acte peut-être le passage au palier suivant. Une nouvelle fois titulaire sur le côté gauche du trident offensif parisien, Bradley Barcola a été décisif face à Lens, dimanche 14 janvier, pour permettre à son équipe de l'emporter et de s'envoler en tête de la Ligue 1 (2-0). Trouvé en profondeur par Kylian Mbappé, le numéro 29 a ouvert la marque à Bollaert d'un subtil piqué pour tromper Brice Samba.

Une manière de s'affirmer encore un peu plus comme l'option privilégiée par Luis Enrique, alors qu'il semble avoir relégué Gonçalo Ramos et Randal Kolo Muani sur le banc. Depuis le 9 décembre, il n'a plus quitté le onze du club de la capitale, que ce soit championnat comme lors du match décisif en Ligue des champions à Dortmund. Une période sur laquelle il est monté en puissance, gagnant en consistance au fil des rencontres.

Gradit est tombé dans le panneau 

Au-delà de son but - le deuxième sous les couleurs parisiennes après celui inscrit contre Nantes - l'ailier s'est également distingué avec ses qualités d'élimination (70% de dribbles réussis) face à Lens. C'est d'ailleurs lui qui a provoqué l'exclusion de Jonathan Gradit dans le temps additionnel de la première période, au terme d'un numéro d'arabesques aux abords de la surface artésienne. Alors que le PSG évoluait en transition, il s'est ensuite montré précieux avec sa vitesse, tout en ne lésinant pas sur les retours défensifs concédés malgré la supériorité numérique. "Quand on l'a signé, on savait qu'il avait beaucoup de qualités, qu'il pouvait dribbler, qu'il allait vite et qu'il était très jeune. Aujourd'hui, il était dans le bon mood, il était inarrêtable", a salué Luis Enrique au micro de Prime Video après la rencontre.

"J'ai de plus en plus la confiance du coach et de mes coéquipiers, donc je ne peux être que plus à l'aise et mieux jouer", a timidement ajouté le principal interessé, précisant qu'il pouvait encore progresser dans "la lecture du jeu et sur les pertes de balle". Sa prestation a néanmois de quoi rassurer les champions de France sur leur capacité à piquer depuis le flanc gauche, alors que l'autre aile, souvent préférentielle dans les schémas de transmission, est amputée pendant quelques semaines du Marocain Achraf Hakimi, parti à la CAN.

Une progression à vitesse grand B

Pourtant, l'international Espoirs n'a pas été épargné à l'automne. Sévèrement critiqué après le match nul du PSG face à Newcastle (1-1) durant lequel il avait raté de multiples opportunités, Bradley Barcola ne semblait pas réunir les prérequis pour changer de statut. Sauf peut-être pour son entraîneur. "Cela fait partie du processus d’apprentissage. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui critiquent Barcola. C’est un jeu d’erreur. Le plus important, c’est d’oser tirer. Bravo à Bradley Barcola, c’est merveilleux de l’avoir dans l’équipe", avait d'ailleurs lâché l'Espagnol pour voler à son secours, avant de replacer Kylian Mbappé en pointe, lui libérant ainsi une place sur l'aile.

Une chance que le Français de 21 ans a su saisir, comme il y a un an alors qu'il n'était qu'une solution de rechange à l'Olympique lyonnais. Ce n'est qu'après le départ de Karl Toko Ekambi qu'il était parvenu à gratter un peu de temps de jeu, pour finalement s'imposer et tenter le PSG au terme de six mois de haute volée début 2023 (7 buts dont un au Parc des Princes et 10 passes décisives). A pile un mois du huitième de finale aller de Ligue des champions face à la Real Sociedad, Bradley Barcola donne la sensation d'avoir encore une fois réussi à passer un cap.