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Ligue 1 : comment le PSG gère-t-il le "match d’après", qui suit ses éliminations en Ligue des champions

Trois jours après avoir été sorti de la Ligue des champions par le Bayern Munich, le PSG doit se concentrer sur la Ligue 1, avec un déplacement à Brest, samedi.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Kylian Mbappé lors du huitième de finale de la Ligue des champions entre le Bayern Munich et le Paris Saint-Germain à l'Allianz Arena, le 8 mars 2023. (JOSE BRETON / AFP)

Si le PSG fait la course en tête de la Ligue 1 avec huit points d’avance sur l’Olympique de Marseille, l’issue de la saison en cours est loin d’être certaine avec encore douze journées à disputer. Les joueurs parisiens doivent donc aborder avec sérieux la rencontre qui les attend, samedi 11 mars, à Brest. Ce "match d’après", celui qui suit l’élimination de la Ligue des champions, Paris en a fait un rendez-vous annuel pas vraiment désiré.

Kylian Mbappé connaît trop bien la musique depuis son arrivée au Paris Saint-Germain en 2017 pour ne pas entonner ce refrain qu’il souhaiterait pourtant oublier. Mercredi soir, alors que Paris vient tout juste d’être éliminé de la Ligue des champions par le Bayern Munich, le prodige de Bondy annonce déjà le programme : "On va se remettre en question et retourner à notre quotidien : le championnat."

Chaque année, le club de la capitale se prend un mur en Coupe d’Europe. Mais chaque année, il parvient tout de même à remporter un titre national à la fin de la saison. Christophe Galtier, qui a vécu sa première désillusion sur le banc parisien, sait que sa tête n’aura de chance de tenir qu’à condition qu’il perpétue cette tradition. "Cela reste une grande déception, il faut la digérer et l’accepter, pour continuer notre parcours en championnat", a lancé l’entraîneur parisien mercredi soir.

Depuis le temps, le PSG sait gérer les déceptions

Digérer et accepter, le PSG sait très bien faire. Depuis sa première élimination de la C1 de l’ère QSI lors de la saison 2012-2013, contre le FC Barcelone, Paris est passé expert en deuil accéléré. Le tout en quelques jours, pour se concentrer sur ce fameux "match d’après", avec parfois des claques mémorables à ses adversaires. Lille en 2015 (6-1), Caen en 2016 (6-0) et Metz en 2018 (5-0) s’en souviennent encore. Ces trois larges succès font alors suite à des éliminations logiques, respectivement contre le Barça, Manchester City et le Real Madrid. Frustré et impuissant, le PSG avait alors passé ses nerfs sur plus faible que lui. Brest est prévenu.

Les éliminations plus traumatiques que Paris a connues ont également été suivies de victoire. Comme ce court succès à Lorient en 2017 (2-1), quatre jours après la remontada à Barcelone, qui a durablement marqué les esprits au PSG. Edinson Cavani, l’attaquant parisien de l’époque, racontait ses névroses à ESPN, plus de deux ans après cette longue nuit au Camp Nou : "J’ai commencé à ne plus pouvoir dormir. Je passais mon temps à lire. Et puis j’ai commencé à m’inquiéter, car j’arrivais à l’entraînement sans avoir fermé l’œil de la nuit."

Seulement deux faux pas sur neuf "matchs d'après"

Ces fantômes du passé ressurgissent en 2019 avec l’élimination contre Manchester United. Une fois encore, alors que le club traverse une phase de sidération et d’incompréhension après un immense échec, le PSG s’impose à Dijon (4-0). Une victoire en traînant des pieds, sans envie, face à une défense dijonnaise en mode passoire. Même constat l’an dernier, après l’humiliation à Madrid, avec un succès à domicile contre une équipe de Bordeaux en perdition (3-0). Malgré la victoire, le Parc des Princes hue ses joueurs.

Sur les neuf "matchs d’après" qu’a vécus le PSG depuis le début de l’ère QSI, Paris en a donc remporté sept. Il n’y aura eu que deux faux pas. Une défaite à Lyon en 2014 (0-1) après l’élimination face à Barcelone, alors que Paris découvrait encore le très haut niveau européen. Et un match nul à Rennes (1-1) en 2021, quelques jours après la demi-finale perdue contre Manchester City. 

À l’époque, entre l’élimination contre les Cityzens et le "match d’après" contre les Bretons, Paris s’était consolé non pas sur le terrain, mais en annonçant la prolongation du contrat de Neymar. Une bonne raison de ranger les mouchoirs. Cette année, le Brésilien est blessé et Mbappé et Messi n’ont pas fait part de leur intention de prolonger. Paris n’a pas grand-chose à fêter mais s’il ne veut pas sombrer encore plus, il va devoir battre Brest. Loin d’être insurmontable pour des Parisiens désormais habitués à rebondir après une désillusion.

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