Ligue 1 : les Ultras du PSG, en conflit avec le club, cessent leurs activités en tribune
Le Collectif Ultras Paris (CUP) a décidé de cesser provisoirement son activité, en tribune au Parc des Princes et en déplacement, à la suite de la réunion mardi entre les Ultras et le direction du PSG, a annoncé le CUP mercredi 10 mai, dans un communiqué."A l'issue de la réunion entre la direction du club et les leaders du CUP, le bureau du CUP a décidé la cessation totale de nos activités y compris le hand et les féminines jusqu'à nouvel ordre", explique le texte des Ultras parisiens, qui ne seront "donc plus présents au Parc des Princes ni en déplacement".
"Les derniers événements et l'état de nos relations communes avec la direction nous laissent penser que c'est la meilleure et unique solution susceptible de préserver un avenir commun", ont poursuivi les Ultras.
Les Ultras reprochent notamment au PSG d'avoir annulé leurs 450 billets (sur 900 au total pour les supporters parisiens) pour le déplacement à Troyes, dimanche, où Paris a gagné 3-1. Une bonne partie d'entre eux avaient quand même effectué le déplacement mais sont restés bloqués au péage ou devant le stade de l'Aube, encadrés par la police.
Une situation jugée "gravissime" par les Ultras
"La situation que nous jugeons gravissime à plusieurs égards ne doit pas être sous-évaluée et nous n'entendons pas transiger sur nos libertés", a ajouté le CUP. "Nous attendons des réponses claires du club sur plusieurs points afin d'éventuellement revoir nos positions".
La semaine dernière, la colère des supporters du PSG menée par les Ultras est montée d'un cran après la défaite contre Lorient, pour atteindre un niveau inédit depuis que le Qatar a racheté le club en 2011, poussant certains à venir manifester leur colère jusque devant le domicile de Neymar. Le CUP avait, dans un communiqué, demandé "si à ce jour, il y a encore un pilote dans l'avion", reprochant aux dirigeants pêle-mêle les "codes vestimentaires", la candidature du club au rachat du Stade de France, la politique de billetterie, le recrutement, l'absence d'anciens dans l'environnement du club... Avant de conclure : "QSI, vous avez acheté un club de foot... Faites du foot".
Avant cela, la tension avait été déjà palpable devant la Factory, le siège du PSG à Boulogne-Billancourt, où plusieurs centaines de supporters s'étaient rassemblés mercredi dernier, avec banderoles et fumigènes. Une scène rare depuis le rachat en 2011 par le fond QSI mais qui s'était déjà produite en 2019 quand il y avait eu une friction entre le CUP et la société de sécurité du club à propos de nouvelles mesures de sécurité prises au Parc des Princes.
La sécurité a été renforcée devant le domicile de Neymar mais aussi au Camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG, et devant le domicile des autres joueurs visés par des insultes des supporters, Marco Verratti, Leo Messi et le coach Christophe Galtier.
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