Pourquoi le PSG sera meilleur sans Zlatan Ibrahimovic et Laurent Blanc
Grâce à son nouvel entraîneur Unai Emery, le PSG cuvée 2016-2017 s'annonce plus axé sur le jeu collectif et plus adapté aux compétitions européennes.
Que peut-on attendre du PSG la saison prochaine, sans Laurent Blanc et Zlatan Ibrahimovic ? A l'issue du mercato estival, le club de la capitale n'est pas parvenu à signer les stars internationales qu'il convoitait pour remplacer l'autoproclamé "roi" devenu "légende" du Parc des Princes.
Mais le PSG, désormais entraîné par l'Espagnol Unai Emery, a dégoté cinq nouvelles recrues prometteuses : Jesé (Real Madrid), Hatem Ben Arfa (OGC Nice), Grzegorz Krychowiak (FC Séville), Thomas Meunier (Bruges) et Giovani Lo Celso (Rosario Central), attendu au 1er janvier.
Quelques heures avant le premier match de la saison face à Bastia, vendredi 12 août à 20 heures, francetv info vous explique pourquoi le PSG sera meilleur sans son ex-attaquant star et avec un nouveau coach. Malgré leurs quatre titres de champions de France, "Ibra" et Laurent Blanc ne sont jamais parvenus à emmener les Parisiens dans le dernier carré de la Ligue des champions, l'objectif affiché du club.
Parce que le nouveau coach est plus respecté que Laurent Blanc
Depuis l'arrivée d'Unai Emery sur le banc parisien au début de l'été, les joueurs ne tarissent pas d'éloges sur ce tacticien espagnol. Le quadragénaire, qui ne vit que pour le foot, est connu pour sa grande rigueur lors des entraînements et sa proximité avec ses hommes. C'est "un coach qui parle beaucoup à ses joueurs", explique Alphonse Aréola, tandis que Maxwell évoque un entraîneur "très organisé et très intensif dans son travail".
"C’est quelqu’un qui est pointu et surtout qui bosse beaucoup tactiquement. C’est une méthode qui nous plaît, elle est différente de celle de l’année dernière", a lancé Serge Aurier dans un entretien au site PSG Community. En creux, cette pluie de compliments évoque évidemment les lacunes de Laurent Blanc, dont le manque de communication a été plusieurs fois pointé du doigt par les joueurs, notamment par Gregory van der Wiel dans une interview à Eurosport. Avec Unai Emery aux manettes, difficile d'imaginer une nouvelle polémique Serge Aurier qui avait mis à mal la cohésion dans le vestiaire.
"Laurent Blanc avait plus tendance à superviser les entrainement sans vraiment toucher aux plots", explique à francetv info Christophe Kuchly, coauteur de Comment regarder un match de foot (éd. Solar) et journaliste pour les Cahiers du football. "Emery, lui, court avec les joueurs et aime aller les voir directement pour faire le point sur les petits détails techniques. Les joueurs du PSG retrouvent un papa poule après avoir été presque laissé à eux même par Laurent Blanc."
Parce qu’Unai Emery a gagné de grandes compétitions européennes
Depuis l'arrivée des Qataris à la tête du club, le Paris Saint-Germain n'a jamais réussi à atteindre les demi-finales de la Ligue des champions. En signant pour au moins deux ans Unai Emery, Nasser Al-Khelaïfi et le reste de la direction espère bien conjurer le sort et emmener les Parisiens sur le toit de l'Europe.
Ces trois dernières années, Unai Emery a remporté la Ligue Europa à trois reprises avec le FC Séville. "Son style de jeu est particulièrement adapté aux compétitions européennes, explique encore Christophe Kuchly. Emery a un système basé sur les contres, les attaques rapides et surtout sur le pressing, qui sont souvent les clés pour marquer des buts face à des grosses équipes européennes."
Et le premier test d'Emery a été concluant, dimanche 7 août, lors du Trophée des champions : le PSG a surclassé l'OL, 4 buts à 1. "Ce que nous a préparé le nouveau staff était difficile mais le résultat se voit sur le terrain : on court plus, on fait beaucoup plus de pressing et on va beaucoup plus rapidement vers l’avant, a expliqué Angel Di Maria à l'issue du match. Il veut qu’on presse sans cesse, tente de se projeter, n’encaisse pas de but, il est beaucoup plus exigeant."
Le PSG a facilement verrouillé la relance lyonnaise avec un 4-4-2 asymétrique #PSGOL pic.twitter.com/AYAUidtGHb
— PEZE Thomas (@Analysport) 6 août 2016
Parce que le collectif est construit pour la Ligue des champions
En quatre saisons, Zlatan Ibrahimovic a tout simplement dopé les performances parisiennes. Il est devenu de très loin le meilleur buteur de l'histoire du club, avec 156 buts contre 109 pour Pauleta, l'ancien attaquant portugais. Alors, comment le PSG va-t-il remplacer le Suédois, qui a désormais signé à Manchester United ?
Les dirigeants du PSG ont profité du départ de "Zlatan" pour rajeunir l'effectif et, surtout, pour intégrer des joueurs ayant déjà remporté des coupes européennes, décrypte France Football. Bien que joker pendant trois ans au Real Madrid, Jesé Rodriguez a gagné deux Ligue des champions, en 2014 et 2016. Grzegorz Krychowiak a, quant à lui, soulevé deux fois la Ligue Europa avec le FC Séville, avant de suivre Emery à Paris.
"Krychowiak est un milieu défensif très physique, qui s'intègre bien dans la stratégie d'Emery, analyse Christophe Kuchly. Plus que des stars, il a choisi des profils qui correspondent à son système de jeu. C'est aussi le cas de Thomas Meunier, qui n'a certes pas fait un superbe Euro avec la Belgique, mais qui peut beaucoup se projeter sur son côté. Emery s'appuie énormément sur ses latéraux."
Parce que l'absence de Zlatan Ibrahimovic permettra à d'autres joueurs de briller
Fini le PSG centré uniquement sur Ibrahimovic. Emery et ses joueurs n'arrêtent pas de le répéter : la clé de cette nouvelle équipe, c'est le collectif. Interrogé sur son potentiel pour remplacer Zlatan, Hatem Ben Arfa a répondu qu'il ne voulait pas être la star du PSG. "La star, c’est le groupe, le staff, le club", dit-il lors d'un entretien au Parisien. Je veux vraiment construire quelque chose de collectif et je veux gagner des titres avec Paris."
"Paradoxalement, Paris va être meilleur sans Ibrahimovic, prédit également l’entraîneur de l’OL, Bruno Génésio, dans Le Progrès. Certains joueurs pouvaient être inhibés avec lui, et là on sent un collectif tourné vers le même projet, avec un effectif supérieur et armé pour la Ligue 1 et la Ligue des champions."
Longtemps bridé par un Ibrahimovic qui n'hésitait pas à lever la voix s'il était mal servi, l'Uruguayen Edinson Cavani devrait pouvoir enfin faire ses preuves en tant qu'attaquant de pointe. Dans les médias, il a dit plusieurs fois sa volonté de jouer à cette position, qui lui avait valu le surnom d'"El Matador" après trois saisons brillantes à Naples.
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