PSG-Bayern Munich : au carrefour des ambitieux en Ligue des champions
Après leur victoire (2-1) en terres munichoises, les Parisiennes vont tenter d'obtenir leur ticket pour les demi-finales de la Ligue des champions, mercredi, au Parc des Princes.
Onze ans après sa première participation en Ligue des champions, l'équipe féminine du PSG reçoit, mercredi 30 mars à 21 heures, le Bayern Munich pour le match retour des quarts de finale de la C1. Lors du match aller, les joueuses de Didier Ollé-Nicolle se sont mises dans les meilleures dispositions en allant chercher la victoire (2-1) à l'Allianz Arena de Munich. Face aux championnes d'Allemagne en titre, elles visent une sixième qualification pour les demi-finales lors de leurs huit dernières campagnes européennes. Avec un atout : un public nombreux au Parc des Princes. "C'est merveilleux de jouer au Parc", surtout avec les ultras qui "donnent une connotation encore un peu plus chaude, émotionnelle" à ce rendez-vous crucial, a relevé le coach de Paris.
Depuis le début des années 2010, PSG et Bayern montent en puissance. En Ligue des champions, l'expérience penche en faveur du PSG, qui a disputé deux finales, en 2015 (défaite 2-1 face à l'Eintracht Francfort) et 2018 (défaite aux tirs au but face à l'Olympique Lyonnais). Les Bavaroises ont, désormais elles aussi, des habitudes : elles ont disputé deux demi-finales lors des trois dernières saisons. Elles ont surtout infligé aux Lyonnaises leur première défaite (1-0) de la saison, lors de la phase de groupes en novembre. En outre, il s'agit d'un duel entre le champion d'Allemagne, et le champion de France.
Première défaite de la saison pour notre équipe qui s'incline sur la pelouse du @FCBfrauen.
— OL Féminin (@OLfeminin) November 17, 2021
La #teamOL reste en tête de son groupe mais la qualification n'est pas encore acquise. #FCBOL 1-0 pic.twitter.com/wNMijlCNfb
Si les Bavaroises ont conquis la quatrième couronne de leur histoire en Allemagne, les Parisiennes ont décroché leur premier titre de championnes de France, au terme d'une saison immaculée, sans le moindre revers. Parvenues à détrôner l'Olympique Lyonnais, qui restait sur 14 titres de suite en première division et cinq titres d'affilée en Ligue des Champions, les Parisiennes peuvent capitaliser sur ce triomphe. Cependant, cette saison, les deux équipes ont concédé une défaite face à leur rivales directes en championnat, (1-6) face à l'OL pour les Franciliennes et (0-1) contre Wolfsburg pour les Allemandes. Les deux collectifs pointent donc à la deuxième place de leur championnat.
Mais la formation d'outre-Rhin sera diminuée à Paris. En plus de la suspension de l'attaquante française Viviane Asseyi, sept joueuses sont touchées par le Covid-19. En conférence de presse, Jens Scheuer, l'entraîneur, a parlé d'"une catastrophe" qui touche le club "en plein dans la semaine décisive". Pas de quoi démotiver l'internationale allemande Giulia Gwinn : "Nous allons tout donner, aussi pour celles qui seront restées à la maison".
La perle nommée Marie-Antoinette Katoto
À l'opposé, Marie-Antoinette Katoto, âgée de 23 ans et formée au club, l'a vu évoluer de l'intérieur et n'a cessé de progresser depuis ses débuts sous la tunique parisienne en 2015. Devenue meilleure buteuse de la section féminine du PSG en février, la native de Colombes possède déjà une grosse expérience sur la scène européenne et internationale. Meilleure buteuse de D1 Arkéma avec 15 buts, elle a largement contribué à la victoire de Paris (2-1) lors du match aller à Munich grâce à un doublé.
132 buts inscrits en 148 matchs !
— PSG Féminines (@PSG_Feminines) February 5, 2022
@MarieKatoto devient, à 23 ans seulement, la meilleure buteuse de l'histoire des @PSG_Feminines ! pic.twitter.com/cBrNzydpId
"Elle est sur une trajectoire ascendante, elle gagne en maturité et en efficacité, elle se connaît davantage, ses coéquipières aussi", se réjouit Ulrich Ramé, le manager de l'équipe féminine du PSG, auprès de l'AFP. La situation de cet "atout essentiel, fondamental, pour l'équipe", comme la décrit l'ancien gardien bordelais, n'est pas sans rappeler celle d'un certain Kylian Mbappé avec l'équipe masculine. Arrivant (comme son compatriote) en fin de contrat en juin, Katoto semble, parfois, être l'une des seules Parisiennes à être capable de faire la différence sur le terrain, même si Didier Ollé-Nicolle "n'aime pas parler de dépendance" à l'égard de son attaquante "exceptionnelle".
Un Parc des Princes record pour l'occasion
Pour ce match retour, les joueuses vont évoluer dans un Parc des Princes avec une affluence record pour la section féminine parisienne du PSG. Il y a une semaine, France Bleu Paris annonçait que plus de 20 000 places avaient déjà été vendues, dépassant le record établi en 2017 lors de la réception de Barcelone. Grâce à des prix attractifs, le club s'attend à une affluence entre "25 000 et 30 000 spectateurs pour cette rencontre". "Quand on a connu deux ans de disette côté public, c'est top", se réjouit Ulrich Ramé. Un atout non-négligeable pour les Parisiennes.
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