PSG : les doutes planent à deux semaines de la Ligue des champions
Alors que son équipe a concédé un match nul dans les dernières secondes contre Reims, dimanche 29 janvier (1-1), Christophe Galtier s’est dit "déçu, mais pas inquiet". Pourtant, ses hommes montrent peu de signes rassurants à deux semaines de leur huitième de finale aller de Ligue des champions contre le Bayern Munich. Invaincus avant la trêve, ils se sont inclinés deux fois en janvier, contre des équipes du haut de tableau, Lens et Rennes. Depuis la Coupe du monde, sur leur quatre rencontres de championnat en 2023, ils n’ont ainsi empoché qu’un point par match en moyenne. Le collectif parisien apparaît bien moins huilé qu’en première partie de saison.
Une défense perturbée
De 45% de matchs sans encaisser de but (10/22), toutes compétitions confondues avant la trêve, les Parisiens sont tombés à 29% depuis la reprise, avec seulement deux clean-sheets en sept matchs, dont un contre une équipe de sixième division (Pays de Cassel) en Coupe de France. En l’absence de Presnel Kimpembe, blessé, Marquinhos et Ramos sont alignés en défense centrale mais leur association manque de solidité, avec parfois quelques largesses défensives, de la passivité et sept buts encaissés. Le Brésilien de 28 ans et l’Espagnol de 36 ans, souvent exposés en raison d’un milieu de terrain moins souverain, sont régulièrement pris dans leur dos, en contre, sans être assez rapides pour pouvoir intervenir. Ce fut par exemple le cas contre Lens, avec le but égalisateur de Loïs Openda, sur lequel Ramos a manqué son tacle et Marquinhos a été facilement éliminé, ou contre Reims, quand Folarin Balogun a hérité du ballon et s’est présenté seul face à Gianluigi Donnarumma.
Un rouleau compresseur atone
Avec la blessure de Presnel Kimpembe, qui devrait revenir avant le match contre le Bayern Munich, Christophe Galtier est contraint de s’adapter. Oublié le système à trois défenseurs centraux, et des pistons très offensifs, le coach parisien revient à du classique, en 4-4-2. Le PSG, machine à buts en première partie de saison, s'en trouve méconnaissable. Plutôt que d’une crise de confiance, Christophe Galtier préfère évoquer une "crise de suffisance", alors que son équipe subit plus d’occasions et est davantage bousculée par des équipes décomplexées, qui tentent leur chance en jouant plutôt que d’attendre avec un bloc défensif bas. Au milieu de terrain, alors que l’association Vitinha-Marco Verratti fonctionnait en début de saison, le Portugais est désormais moins en vue, son coéquipier italien est régulièrement blessé ou suspendu (il est entré en jeu dimanche soir mais a été exclu 13 minutes après), et les recrues Renato Sanches et Fabian Ruiz ne sont pas encore au niveau attendu.
Une force offensive décousue
Avec 2,9 buts inscrits par match en moyenne, toutes compétitions confondues, avant la trêve, le PSG ne laissait que très peu de chances à ses adversaires. Kylian Mbappé, Lionel Messi et Neymar s’illustraient ensemble, en inscrivant des buts et en se délivrant mutuellement des passes décisives, mais ne brillent désormais plus en même temps. Kylian Mbappé a porté le PSG contre Strasbourg, Messi l’a fait contre Angers et Neymar contre Reims, mais leur complicité n’est plus flagrante. "Chacun est parti avec sa sélection, nos automatismes ont été mis de côté, à nous de faire en sorte qu’ils puissent retrouver le plaisir de jouer ensemble, se reconnecter, et avoir beaucoup plus de liant", expliquait Christophe Galtier mi-janvier.
Mais que le coach parisien se rassure, cette Coupe du monde hivernale semble avoir aussi enrayé la dynamique du Bayern Munich, prochain adversaire du club en Ligue des champions. "J’ai le sentiment que nous avons deux équipes : l’une très performante d’avant la Coupe du monde et l’actuelle qui est méconnaissable", s’est agacé Oliver Kahn, le président du conseil d’administration du club bavarois, qui reste sur trois matchs nuls consécutifs en championnat.
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