PSG : "On a été très gentils, maintenant, c'est fini", la nouvelle charge du président Nasser Al-Khelaïfi contre la mairie de Paris
Le conflit entre le PSG et la mairie de Paris autour du Parc des Princes monte un peu plus dans les tours. Dans un entretien fleuve à L'Equipe [version payante], le président du club, Nasser Al-Khelaïfi, a martelé son envie de rester dans l'enceinte actuelle du Paris Saint-Germain en la rachetant, et réitéré ses révélations sur un possible nouveau stade. Non sans montrer un agacement certain face à une situation qui semble s'enliser médiatiquement.
Al-Khelaïfi le clame, il ne "veut pas quitter le Parc". Mais face à l'objectif d'augmenter ses recettes et poursuivre son développement, le dirigeant qatarien se heurte pour le moment à une fin de non-recevoir de la part de la mairie de Paris, alors que Le Parisien évoquait une offre de 40 millions d'euros. "On n'a pas le choix, a-t-il insisté. Je l'ai dit à la mairie de Paris. On ne peut pas rester dans ces conditions. Si on peut franchir une étape, on restera. Mais on ne veut pas rester sans rien faire. La mairie devrait réfléchir à notre offre."
Le président du club se montre ferme et maintient la pression, il est pour lui hors de question de mettre sur la table les 350 millions évoqués comme la demande du conseil municipal parisien. "Quelle est la valeur du stade sans le PSG ? Ce n'est rien, s'offusque Nasser Al-Khelaïfi. La mairie doit aussi se demander ce que le club rapporte à la Ville de Paris. S'ils pensent que l'on va investir 500 M€, on va simplement aller construire un nouveau stade." La piste du Stade de France, ou d'un projet flambant neuf, sont d'ailleurs évoqués.
"S'ils ne veulent pas accepter notre offre, on part. On ne menace pas. On se serre la main, on remercie la mairie et on se dit au revoir."
le président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaïfià L'Equipe
Le président du PSG a surtout fustigé l'attitude des représentants de la mairie parisienne dans ce dossier, alors que les sorties médiatiques se multiplient de part et d'autre. "J'ai de très bonnes relations avec la maire Anne Hidalgo, j'ai beaucoup de respect pour elle. J'ai été très déçu car les commentaires publics sont très différents de ceux en privé. Je n'aime pas ces deux visages."
L'adjoint à la mairie, Emmanuel Grégoire, s'était pour sa part offusqué dans le Parisien de l'offre de rachat des dirigeants du club, moins haute que celle qu'avait fait le Paris Saint-Germain pour acquérir le milieu de terrain Leandro Paredes. "Lui, il parle trop, a-t-il rétorqué. En face de nous, il nous dit quelque chose, et dans le journal sa version est différente. Ça, je ne peux pas l'accepter. S'il y a un problème, on se parle en face. Pas dans le journal. Si j'ai un message, je le fais en direct." "Nous sommes de gentilles personnes, mais nous ne sommes pas stupides, a-t-il poursuivi. On a été très gentils, maintenant, c'est fini. Ils profitent du fait qu'on a été gentils. Ça suffit !"
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