Football : le PSG rejette le projet, le Real et le Barça n'en démordent pas... Le point sur les soutiens et les opposants à la Super Ligue

Le projet d'une Super Ligue, qui rassemblerait 64 des meilleurs clubs européens, a été relancé jeudi. Dans une décision attendue, la Cour de Justice de l'Union Européenne a estimé que les règles de l'UEFA relatives à l'autorisation de compétitions de football étaient contraires au droit de la concurrence.
Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Les présidents du PSG et du Real Madrid, Nasser Al-Khelaifi et Florentino Perez, le 6 mars 2018 au Parc des Princes. (FRANCK FIFE / AFP)

La décision de la Cour de justice de l'Union européenne semblait être une victoire pour la Super Ligue et ses défenseurs. Mais, il n'a fallu que quelques heures pour que de nombreux grands clubs européens s'élèvent (à nouveau) contre ce projet de nouvelle compétition européenne, jeudi 21 décembre.

Au point que les derniers soutiens de la Super Ligue, qui souhaite rassembler 64 des meilleurs clubs européens dès la saison prochaine, se comptent à peine sur les doigts d'une main. Seuls le Real Madrid et le FC Barcelone, instigateurs du projet, se sont toujours positionnés ouvertement en faveur de cette nouvelle compétition.

En revanche, parmi les cadors européens, les rejets n'en finissent plus de se multiplier. Le PSG a été l'un des premiers à réaffirmer son opposition, jeudi. "Le Paris Saint-Germain rejette totalement et complètement tout projet de soi-disant Super Ligue [...] En tant que fière institution européenne, le PSG soutient les principes du modèle sportif européen, les valeurs de compétition ouverte et d'inclusion, et travaille avec toutes les parties prenantes reconnues du football européen – surtout avec les supporters et les joueurs, qui sont au cœur du football –", a réagi Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG et de l'ECA (Association européenne des clubs).

En France, son homologue marseillais, Pablo Longoria, s'est également exprimé en conférence de presse, considérant "qu'avoir trois ou quatre compétitions organisées par autant d'organisateurs différents serait une catastrophe pour le football"

A l'étranger, le Real Madrid et le FC Barcelone, habituellement rivaux, sont unis mais semblent isolés. Alors que le président madrilène, Florentino Perez, assure que son club continuera  "à défendre un projet moderne, pleinement compatible avec les compétitions nationales" et que "le football européen des clubs ne sera plus un monopole", son voisin de l'Atlético de Madrid, qui faisait à l'origine partie des défenseurs du projet, a exprimé son désaccord. "Nous sommes favorables à la protection de la grande famille du football européen, à la protection des ligues nationales et, à travers elles, à la qualification pour les compétitions européennes sur le terrain chaque saison", ont écrit les Colchoneros dans un communiqué.

Manchester United et l'Inter Milan, de défenseurs à dissidents

Comme eux, Manchester United et l'Inter Milan, qui faisaient partie des 12 clubs à l'origine du projet, ont exprimé leur opposition à la Super Ligue. "Nous restons pleinement engagés en faveur de la participation aux compétitions de l’UEFA", a affirmé la formation mancunienne, pendant que l'Inter Milan "réitère sa conviction que l'avenir du football européen ne peut être garanti que par la collaboration entre les clubs au sein de l'ECA et en partenariat avec l'UEFA et la Fifa".

Le Bayern Munich, qui s'est, lui, toujours positionné contre ce projet, a réaffirmé son rejet. "Une telle compétition représenterait une atteinte à l'importance des ligues nationales et à la statique du football européen. La Bundesliga constitue la base du Bayern, tout comme toutes les ligues nationales constituent la base des clubs de football européens. Il est donc de notre devoir et de notre profonde conviction de les renforcer et non de les affaiblir", a affirmé Jan-Christian Dreesen, DG du club bavarois. 

Plusieurs clubs anglais, dont Manchester City, Tottenham, Liverpool ou Chelsea ne se sont pas encore exprimés, mais la Premier League, le championnat anglais (le plus puissant au monde) a assuré qu'elle "continuait à rejeter un tel concept". Selon son règlement, des clubs anglais qui participeraient à une compétition "non approuvée" risqueraient des sanctions, et la ministre de la Culture, des Médias et des Sports, Lucy Frazer, a assuré que le gouverement proposera "prochainement une loi qui empêchera les clubs de participer à des compétitions dissidentes à l'avenir".

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