: Vidéo Les petites billes noires des terrains synthétiques diffusent-elles des substances toxiques ?
La France compte plus de 3 000 terrains de sport synthétiques. Mais les champions, ce sont les Etats-Unis, fiers d'avoir inventé le gazon artificiel. Certains sportifs s’interrogent pourtant sur la toxicité des morceaux de pneus recyclés disséminés entre les brins d'herbe. Extrait de "Gazon suspect", une enquête à voir le 22 février dans "Envoyé spécial".
Le 22 février, "Envoyé spécial" s'intéresse de près aux terrains de sport synthétiques. Pour maintenir le gazon et amortir les chocs, des petites billes noires sont disséminées entre les brins d'herbe : ce sont des granulats de pneus recyclés. Sont-ils vraiment sans danger ?
A l'université de Seattle, une entraîneuse a des doutes. Amy Griffin, ancienne championne du monde de foot, s'occupe de l'équipe féminine. Nous la rejoignons dans un immense stade couvert, où le gazon est bien sûr synthétique.
Amy soupçonne les petites billes noires de diffuser des substances toxiques. "Vous voyez, à chaque fois que vous faites rebondir le ballon, dit-elle en joignant le geste à la parole, elles s'envolent. Parfois très bas, parfois très haut. Et si vous faites tourner la balle, elles volent dans l'autre sens."
Des billes qui se désagrègent en poussière
"Au fil du temps, poursuit-elle en ramassant une poignée de granules au sol, ces petites billes se désagrègent en poussière. Regardez : rien qu'en les frottant, mes doigts sont devenus noirs. Moi, j'essaie de m'en éloigner le plus possible. Mais dans un sport très physique comme le nôtre, où il y a beaucoup de contact avec le sol, c'est difficile."
"On n'aime pas être là quand il fait chaud. Il y a comme un gaz qui se diffuse. Et même quand il pleut, on aère au maximum. On fait ce qu'on peut." Amy a donné des consignes à ses joueuses : ne pas toucher les granulats, prendre une douche tout de suite après l'entraînement. Les filles détestent ces billes qui s'infiltrent partout, dans les chaussures, les vêtements (même au lavage, elles ne partent pas), dans la bouche, les yeux… Mais elles n'ont pas vraiment le choix : ce terrain est le seul disponible.
A suivre dans "Gazon suspect", le 22 février dans "Envoyé spécial".
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