Handball : "On pense déjà à demain", les Bleues ont les yeux rivés sur les Jeux olympiques après leur titre de championnes du monde
Après 2003 et 2017, les Bleues du handball ont ajouté un troisième trophée mondial dans leur armoire qui ne cesse de s'agrandir, en battant la Norvège (31-28) dimanche 17 décembre. "Je suis choquée !", a d'emblée réagi la capitaine Estelle Nze Minko au micro du diffuseur beIN Sports. Il y a en effet de quoi, tant ses coéquipières n'ont cessé d'impressionner durant ce Mondial. Des débuts tâtonnants contre l'Angola (30-29) le 30 novembre à cette fin en apothéose trois semaines plus tard, les Bleues sont méthodiquement montées en puissance, se servant de l'expérience accumulée lors des succès précédents.
Cette équipe de France n'en est en effet pas à son coup d'essai : sans remonter jusqu'au premier titre mondial en 2003 avec, déjà, Olivier Krumbholz à la baguette, une partie de ces Bleues étaient de l'aventure olympique de 2020 ou de l'Euro victorieux en 2018. "Des médailles, on ne s'y habitue jamais", a juré le président de la Fédération Philippe Bana, sur franceinfo. Il est permis d'en douter, puisque les Bleues ont tiré profit de leurs expériences victorieuses pour gérer avec calme une fin de match stressante.
"C'était super long sur la fin, mais on a tout donné et on a eu une défense incroyable", a analysé à chaud Léna Grandveau. Prépondérante en deuxième période (cinq buts), la joueuse de Nantes a "un peu sauvé la France", en a souri son sélectionneur. À 20 ans, elle est l'une des dernières venues dans cette équipe, où elle a vite trouvé sa place. "C'était un peu inattendu, je suis arrivée l'année dernière en tant que jeune", a-t-elle jubilé.
"J'ai perdu mon grand-père durant la compétition. J'ai l'étoile au sens figuré et au sens propre !"
Méline Nocandy, joueuse de l'équipe de Franceà beIN Sports
Grandveau est le symbole d'une équipe de France en renouvellement constant, où les taulières Grâce Zaadi (30 ans), Estelle Nze Minko (32 ans) ou Laura Flippes (29 ans) font figure de repères et où des jeunes comme Pauletta Foppa (22 ans) sont déjà des cadres. "Je ne réalise pas encore, c'est le titre qui me manquait", a jubilé la pivot.
"Être mieux l'été prochain"
Une fois retombées sur terre, Foppa et ses comparses devront vite se remettre d'aplomb, avec l'objectif naturel de conserver la couronne olympique à Paris. Trois ans après leur premier or à Tokyo, les Bleues s'y présenteront en tant que championnes du monde et, de fait, grandes favorites. "L'objectif sera d'être mieux l'été prochain", s'est projeté d'emblée Krumbholz.
Après ce trophée mondial qualifié par le sélectionneur de "formidable encouragement", la marge de progression est encore grande. Zaadi et Flippes ont par exemple subi quelques pépins physiques avant ou au début de la compétition, alors que la gardienne Cléopâtre Darleux, insuffisamment remise d'une commotion cérébrale, espère faire son retour d'ici aux Jeux. "On a à peine fini qu'on pense déjà à demain", a schématisé Philippe Bana. Les Bleues pouvaient difficilement se tourner vers cet objectif dans de meilleures dispositions.
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