Mondial de handball : sans pression de qualification olympique, les Bleues avancent sereines mais ambitieuses
Pour les Bleues, la défense de leur titre olympique passe par la Norvège et le Danemark. L’équipe de France poursuit sa montée en puissance avant Paris 2024 en disputant le championnat du monde, à partir de jeudi 30 novembre. Les joueuses d’Olivier Krumbholz, déjà assurées de participer aux Jeux olympiques à domicile grâce au statut de pays hôte, peuvent aborder ce Mondial comme un tournoi de préparation, mais ne s’y présentent pas sans ambition, et avec l’envie de ne pas tomber dans les mêmes pièges que par le passé.
Débarquer au championnat du monde dans la peau de qualifiée pour les Jeux olympiques à venir, cela n’a pas toujours réussi à l’équipe de France féminine de handball. Retour en 2019 : les Bleues, qui ont obtenu leur billet pour les JO de Tokyo grâce à leur titre européen un an plus tôt, font partie des favorites du Mondial au Japon. Pourtant, elles se feront surprendre d’entrée par la Corée du Sud (défaite 29-27), puis par le Brésil (19-19), et ne passeront même pas le premier tour. "Il faut se souvenir de ce qu’il s’est passé aux championnats du monde pré-Jeux précédents, mais pas non plus en faire une fixette. C’est assez français de vouloir toujours raviver les mauvais souvenirs, mais on a assez de pression comme ça, assure la gardienne Laura Glauser, sur le site de la fédération. C’est un autre stress, pas celui de se qualifier mais celui de bien performer".
"Pour les autres, c'est la course à la qualification"
Comme la France, quatre autres nations sont assurées de participer aux JO : la Norvège, championne d’Europe en 2022, la Corée du Sud, vainqueure du tournoi asiatique de qualification olympique, le Brésil, vainqueur des Jeux panaméricains en 2023, et l’Angola, vainqueure du tournoi africain de qualification olympique. Les Bleues disputent justement leur premier match de ce Mondial contre les Angolaises, mais seront ensuite opposées à des équipes qui auront le couteau entre les dents pour arracher une qualification olympique. Pour voir Paris à l’été 2024, il faudra soit remporter le championnat du monde et obtenir ainsi un ticket direct, soit terminer entre la 2e et la 7e place pour participer à un tournoi de qualification (si une équipe déjà qualifiée termine dans ces positions, alors les équipes suivantes au classement seront autorisées à participer au TQO).
"Pour les autres, c’est la course à la qualification. Ça va donner une grande agressivité à nos adversaires, à nous de répondre avec la même agressivité mais avec la sérénité d’être déjà qualifié. C’est vrai que les Jeux sont l’objectif ultime, mais si on peut glaner quelque chose en décembre, on ne va pas s’en priver", a affirmé Olivier Krumbholz au micro de Tout Le Sport, samedi.
"Pour lancer un message fort à toute la planète handball, il faut qu’on ait un groupe en confiance pour ensuite pouvoir se préparer convenablement", complète la demi-centre Méline Nocandy. Les Bleues comptent aussi sur ce championnat du monde pour développer plus d’automatismes, comme avec leur jeune pivot Sarah Bouktit, qui va disputer sa première grande compétition sous le maillot tricolore. En l’absence de Béatrice Edwige, non sélectionnée par Olivier Krumbholz, le collectif français doit aussi travailler en défense. "On a toujours eu une bonne défense depuis de nombreuses années en équipe de France, même s’il y a des rotations, mais il y a un enjeu très fort sur la solidité défensive parce que ça nous donne des ballons de contre-attaque. Et puis on bosse aussi l’attaque placée, et on progresse", a expliqué le sélectionneur au micro de Tout Le Sport.
Si les Bleues ont facilement remporté leurs deux matchs de préparation lors du tournoi de France contre le Sénégal (32-19) et la Corée du Sud (36-19), elles devront rapidement se mettre dans le bain du Mondial, puisqu’elles ont été placées dans un groupe relevé avec la Slovénie, 8e de l’Euro 2022, l’Angola, championne d’Afrique, et l’Islande. Avant certainement de retrouver les championnes d’Europe norvégiennes, chez elles, lors du tour principal.
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