Mondial de handball : douze ans après un revers historique des Bleus face à l'Allemagne, "on ne peut pas parler de revanche"
Les Bleus doivent faire le deuil d'un match particulièrement marquant, en 2007, où les Allemands avaient finalement décroché la victoire dans les derniers instants.
L'équipe de France masculine de handball s'apprête à jouer un match difficile, au Mondial, contre l'Allemagne, mardi 15 janvier à Berlin à partir de 20h30. Lundi, les Bleus ont remporté leur troisième victoire en trois matches (34-23 contre la Corée unifiée). Bien que tenue en échec lundi par la Russie (22-22), l'Allemagne est l’un des favoris de la compétition, d'autant qu'elle va jouer à domicile, devant 13 500 spectateurs.
Jouer les Allemands chez eux, c’est un souvenir particulièrement douloureux et vieux de 12 ans, qu’il conviendra de laisser de côté. Cela se passe à Cologne, en 2007. Français et Allemands sont à la fin d’une demi-finale très disputée, c'est la fin de la prolongation, un but égalisateur est refusé aux Français. Cette décision arbitrale est restée en travers de la gorge des tricolores, y compris pour l’entraîneur actuel Didier Dinart, qui préfère maintenant se tourner vers l’avenir : "Les vieux briscards peuvent, à un moment donné, se souvenir de ce qu'il s'est passé, mais j'ai pour habitude de participer aux compétitions sans penser au passé."
On ne peut pas parler de revanche, l'équipe de France a ses objectifs.
Didier Dinartà franceinfo
Même état d'esprit pour l’entraîneur adjoint Guillaume Gille, qui fait partie des anciens joueurs de l’époque. L’événement est trop loin pour perturber le groupe : "Cela fait partie des souvenirs collectifs de ceux qui l'ont vécu, mais clairement, cette équipe-là ne se construit pas là-dessus, aujourd'hui les joueurs ne sont pas du tout là-dedans."
Cet épisode-là, aussi cruel soit-il, n'est pas connu de la majeure partie des joueurs.
Guillaume Gilleà franceinfo
D’autant que dans l’équipe actuelle, hormis les deux entraîneurs, il ne reste plus que Mikaël Guigou, Luc Abalo, et Nikola Karabatic. Son frère, Luka, est surtout impatient de jouer le match : "Cela rajoute un peu de piment à la chose, c'est vrai que c'est toujours particulier de jouer contre un pays hôte, il n'y aura jamais une aussi grande ferveur que dans ces cas-là. On se rend compte de la chance qu'on a de vivre ça." Si les Français ne semblent donc pas dans une logique de revanche, les Allemands, eux, voudront certainement montrer un meilleur jeu que lundi soir et leur match nul face à la Russie.
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