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JO de Paris 2024 : "Il reste encore des choses à discuter", s’inquiète le président de la Seine-Saint-Denis après l’annonce d’économies

Plusieurs sites des Jeux olympiques de 2024 doivent être déplacés par souci d’économies. Et la Seine-Saint-Denis qui devait être au cœur du projet redoute de perdre "l'héritage fort" qu’on lui avait promis.  

Article rédigé par franceinfo
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Une femme regarde un jardin communal de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis qui doit accueillir le futur village des athlètes pour les JO 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Pour des Jeux olympiques de Paris 2024 moins chers, les épreuves se tenant dans des sites provisoires vont être déplacées. Et cela fait grincer des dents en Seine-Saint-Denis. La natation, épreuve reine de la première semaine olympique en 2024, devait ainsi se dérouler dans un site provisoire mais mardi 15 septembre, lors du bureau exécutif, le comité d'organisation (COJO) a proposé de les faire migrer à La Défense Arena, dans les Hauts-de-Seine.

La raison de ce chambardement : le besoin d'économiser 400 millions d'euros vu la situation économique actuelle. La Seine-Saint-Denis pourrait aussi perdre le volleyball, après avoir déjà perdu le badminton en 2018. En revanche, les épreuves de tir et d'escalade, initialement prévues ailleurs, pourraient finalement s'y disputer. 

La "contrepartie" est jugée "tout à fait intéressante" par Stéphane Troussel, le président PS du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, qui a réagi mercredi 16 septembre sur franceinfo. "Resteront en Seine-Saint-Denis à la fois la natation synchronisée et le plongeon, dans le centre aquatique olympique (CAO) qui sera construit en dur à proximité du Stade de France. En contrepartie, nous verrions arriver le rugby au Stade de France et puis, et c'est une innovation intéressante, l'escalade dont le mur serait construit au Bourget sur un site pérenne. Cela laissera donc un héritage à la Seine-Saint-Denis."

Je ne peux pas vous dire que je sois réjoui de voir partir la natation de Seine-Saint-Denis parce que c'est une épreuve particulièrement visible.

Stéphane Troussel

à franceinfo

Stéphane Troussel estime cependant qu’"il reste encore des choses à discuter", notamment dans les mesures d'économie sur le village des médias. "'Il y a des mesures qui étaient envisagées qui ne sont pas acceptables et que nous devons continuer de pouvoir faire évoluer." 

400 logements sur 1 200 initialement prévus

Le président de Paris 2024, Tony Estanguet avait promis que le département resterait "au cœur des JO" et en tirerait un "héritage fort" mais il avait annoncé le 10 septembre sur franceinfo que le COJO devait procéder à des "ajustements" à cause de la crise provoquée par le coronavirus, pour trouver quelque 400 millions d'euros d'économies. Le village médias doit se transformer en 1 200 logements, mais finalement, 400 pourraient être livrés en 2024, dans une première phase. "On va continuer de discuter parce qu'au-delà même du nombre de logements, le village, ce nouveau quartier, ce nouveau projet urbain pourrait être réalisé en deux phases, explique Stéphane Troussel. Je voudrais que la première phase soit conséquente. Et puis surtout, que les équipements publics soient financés et qu'on ne nous les renvoie pas à la Saint-Glinglin, parce qu'on ne peut pas accueillir des nouveaux logements s'il n'y a pas d'équipements publics, gymnases, écoles, crèches". Tous ces changements doivent être validés par le conseil d'administration de Paris 2024, le 30 septembre.

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