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JO : les patineurs de vitesse français accusent leur fédération de vouloir "détruire" leur discipline

"Les gens de la Fédération nous ont pourri la vie pendant trois ans", lance le patineur français Benjamin Macé, vendredi 21 février.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les patineurs français Ewen Fernandez, Alexis Contin et Benjamin Macé, vendredi 21 février, lors de l'épreuve de poursuite par équipe aux Jeux olympiques de Sotchi (Russie). (DAMIEN MEYER / AFP)

Après les épreuves, place aux règlements de compte. Les membres de l'équipe de France de patinage de vitesse ont accusé leur fédération de vouloir "détruire la discipline" en France, après leur élimination en quarts de finale de l'épreuve de poursuite des JO de Sotchi, vendredi 21 février.

"C'est quoi la volonté de ces gens-là [les dirigeants de la Fédération française des sports de glace, FFSG] ? Ils sont complètement incompétents. Il faut qu'ils partent. lls nous veulent du mal, ils veulent tout simplement détruire la discipline", a réagi Benjamin Macé, l'un des trois Français engagés à Sotchi. "C'est plus que de l'amertume. Il n'y a personne au monde que je ne déteste plus que les gens de la Fédération. (...) Ils nous ont pourri la vie pendant trois ans."

"On commençait sûrement à faire de l'ombre à l'artistique"

La liste des griefs est longue. Les patineurs français doivent s'entraîner à l'étranger, faute d'avoir d'anneau de vitesse en France. Les patineurs reprochent par exemple aux dirigeants de ne pas les avoir soutenus financièrement, de les avoir fait disputer les Jeux olympiques sans entraîneur et même de ne pas les avoir alignés sur certaines compétitions, comme le 10 000 m pour Ewen Fernandez. Ce dernier a annoncé dans L'Equipe que ses parents avaient fait appel à des avocats, afin d'engager un recours en justice.

Selon Benjamin Macé, le patinage de vitesse souffre de la concurrence avec le patinage artistique. "On a été trop bons trop vite et on commençait sûrement à faire de l'ombre à l'artistique. Ils ont voulu nous couper dans notre élan et faire en sorte que l'on ne performe plus." L'ambiance dans les couloirs de la Fédération risque d'être glaciale les prochains mois.

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