: Vidéos Rio 2016 : six surdoués des JO que vous ne connaissez peut-être pas
Gymnaste, lutteuse, décathlonien... Ces athlètes étrangers ne sont pas (encore) des célébrités en France, mais méritent votre attention.
Aux Jeux olympiques de Rio, il y a les superstars comme l'Américain Michael Phelps ou le Jamaïcain Usain Bolt. Des athlètes tellement titrés et célébrés qu'ils sont devenus des mètres étalons pour tous les autres, dans le monde entier. Et puis il y a celles et ceux que les spécialistes ont vu venir, à force de suivre les championnats, mais que le grand public ne connaît pas très bien. Pourtant, dans leur discipline et dans leur pays, certains sont déjà des champions adulés.
Francetv info vous présente six surdoués repérés à Rio, dont vous n'avez pas assez entendu parler.
Simone Biles, la puce
Elle était trop jeune pour participer aux JO de Londres, mais les véritables passionnés de gymnastique la connaissent déjà. Forcément, la gymnaste texane Simone Biles, à 19 ans, est la première à détenir 10 titres de championne du monde et la seule femme à avoir remporté trois fois de suite le concours général artistique (poutre, barres asymétriques, saut de cheval et sol). En 2013, la Fédération internationale de gymnastique a dû enregistrer une nouvelle figure, à son nom : le "Biles" est un double salto arrière, demi-vrille, réception à l'aveugle.
Pour ses premiers JO, à Rio, la "puce" d'1m45 a accroché à son cou quatre médailles d'or et une de bronze en faisant sienne la devise olympique. Simone Biles va "plus vite, plus haut, plus fort" que toutes ses concurrentes et "défie la gravité", comme l'explique Quartz (vidéo en anglais). Sa compatriote américaine Nastia Liukin, médaille d'or à Pékin en 2008, l'affirme : "Aujourd'hui, personne ne peut battre Simone Biles."
Son histoire personnelle participe aussi à la légende que Simone Biles construit, titre après titre. Née dans l'Ohio d'une mère toxicomane, la petite Simone a connu plusieurs foyers d'accueil avant d'être adoptée, avec l'une de ses sœurs, par son grand-père et sa compagne, qu'elle appelle désormais "papa" et "maman". Aimee Boorman, sa coach, est ensuite devenue sa "seconde mère adoptive".
Katinka Hosszu, "la Dame de fer"
Il ne manquait qu'un titre olympique à son incroyable palmarès, elle en a décroché trois, sur 100 m dos, 200 m quatre nages et 400 m quatre nages. La Hongroise Katinka Hosszu, 27 ans, semble infatigable. Chaque année, elle participe à une centaine de courses en s'alignant au départ du 100 m comme du 200 m et du 400 m, "quitte à concourir parfois vingt fois de suite, comme lors des championnats d’Europe de Berlin en 2014 où elle était engagée dans onze disciplines différentes", explique Le Monde. Une façon de multiplier les chances de médailles. C'est ainsi qu'elle est arrivée à Rio avec déjà 11 titres mondiaux, 24 titres européens et 19 records internationaux explosés, souvent les siens.
Katinka Hosszu est en outre la première nageuse de l’histoire à avoir dépassé le million d’euros de gains, grâce aux primes de médailles (en 2014). Et plutôt que de compter sur les contrats de sponsors, elle a fait de son surnom, "la Dame de fer", une marque. Casquettes, T-shirts, mugs portant son logo, sont en vente sur une boutique en ligne. Katinka Hosszu est même une super-héroïne de bande dessinée, comme le raconte Slate.
Kaori Ichō, la discrète
Quatre participations, quatre titres olympiques. Pourtant, en dehors du Japon, la lutteuse Kaori Ichō est méconnue. Elle est pourtant une légende de la lutte, devenue à Rio la première femme sacrée individuellement quatre fois de suite aux JO (lutte libre, moins de 58 kilos). Un record équivalent à ceux de Michael Phelps et de Carl Lewis. A 32 ans, elle a aussi été dix fois championne du monde depuis 2002. Mais Kaori Ichō est discrète, plus motivée par "le progrès et le dépassement de soi" que par les médailles, comme elle l'explique sur le site de la Fédération internationale de lutte.
A ses côtés, une autre Japonaise, sa coéquipière et amie Saori Yoshida, 33 ans, qui compte 13 titres de championne du monde, brigue aussi un quatrième titre olympique, chez les moins de 53 kilos. Blessée au genou, celle qui n'a connu que deux défaites depuis son premier sacre en 2002 n'est pas parvenue à suivre la cadence de Kaori Ichō, mais s'est tout de même offert une médaille d'argent.
Ashton Eaton, l'ovni
C'est la discipline olympique par excellence, et pourtant, rares sont les grandes stars du décathlon. Mais l'Américain Ashton Eaton, spécialiste des épreuves combinées (pentathlon, heptathlon, décathlon) pourrait bien changer la donne. Invaincu au décathlon depuis 2011, il remet en jeu à Rio son titre décroché à Londres. Mais son record du monde, à 9 045 points, enregistré lors des championnats du monde de Pékin, en 2015, a de quoi faire pâlir ses adversaires.
Libération a comparé ses performances dans chaque discipline des épreuves combinées avec celles des meilleurs spécialistes français, qui ne s'entraînent et ne pratiquent qu'une seule discipline, tandis que le décathlonien doit en maîtriser dix. "Sur 100 m, son record est de 10"21. Si on le compare aux meilleurs Français en 2015, il se placerait en 6e position. En saut en longueur, il serait second. (...) Sur 400 m, aucun athlète tricolore n’a couru aussi vite que son record à 45" en 2015", liste le quotidien, qui le qualifie "d'ovni".
Simone Manuel, la pionnière
A 20 ans, Simone Manuel est devenue la première Américaine noire à remporter une médaille d'or olympique individuelle en natation, en terminant en tête du 100 m nage libre (ex-aequo avec la Canadienne Penny Oleksiak), à Rio. Une victoire importante dans un sport très marqué par la ségrégation et les inégalités raciales, comme l'expliquent Slate Afrique et Slate.
Consciente de marquer l'histoire, Simone Manuel a déclaré, au bord des larmes, après sa victoire : "Cette médaille n'est pas juste pour moi, elle est pour tous ceux qui sont venus avant moi et qui m'ont inspiré. Elle est pour tous ceux après moi qui pensent qu'ils ne peuvent pas le faire."
Kōhei Uchimura, le roi
Depuis 2009, il a raflé tous les titres mondiaux et olympiques en concours général individuel. Au concours par équipes aussi, "Superman" brille. A Rio, Kōhei Uchimura a poursuivi sur sa lancée, avec une médaille d'or dans chacune de ces catégories. En tout, il possède sept médailles, dont trois en or. Pas besoin d'avoir l'œil exercé pour comprendre. Le gymnaste japonais est le roi. "Seuls trois autres gymnastes avant lui avaient réussi à conserver leur titre olympique au concours général individuel", rappelle Le Monde. Dernier en date : son compatriote Sawao Kato, il y a plus de quarante ans (1968 et 1972).
Né dans une famille de gymnastes, Kōhei Uchimura a débuté à l'âge de 3 ans, à Nagasaki. A le voir, la gym semble presque facile. D'ailleurs, quand les autres athlètes parlent de dépassement de soi, de compétition, le Japonais assure aimer "se tordre et tourner", raconte Time (article en anglais). Agé de 27 ans, il entend poursuivre sa carrière pour que son sport obtienne une reconnaissance internationale "égale à celle de la natation ou de l’athlétisme".
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