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Journée internationale des droits des femmes : de plus en plus de communes donnent des noms de sportives à leurs équipements

Les femmes célébres sont toujours sous-représentées dans l’espace public et qui plus est dans le milieu du sport. Un exemple : les noms de stades, gymnases, dojos, terrains... Mais les choses commencent à bouger.
Article rédigé par Emma Sarango
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Marie-Amelie Le Fur, qui a inauguré une piste d’athlétisme à son nom à Pessac, en Gironde, et Tony Estanguet lors d'une réunion à l'Elysée, en mars 2022. (MILLEREAU PHILIPPE / KMSP)

Les chiffres sont éloquents. Une étude menée en 2022 par le Conseil National des Villes Actives et Sportives (CNVAS) concluait que, parmi les infrastructures sportives de 200 communes françaises analysées, seules 0,74% d’entre elles portaient le nom d’une athlète. Mais la situation est en train de changer, tout doucement.

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Comme à Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis, où c'est jour de baptême : le terrain synthétique est renommé Marianne Mako, l'une des premières femmes à avoir parlées de football à la télévision française. "C'était le plus bel hommage que l'on pouvait rendre à cette première femme journaliste sportive à travers une émission à Téléfoot", souligne le maire Pierre-Yves Martin, à l'origine de ce choix. 

"Ca a paru évident à tout le monde"

À Pessac, en Gironde, la piste d’athlétisme a pris à l’automne le nom de Marie-Amélie le Fur, athlète neuf fois médaillée paralympique et présidente du Comité Paralympique et Sportif Français, invitée à l’inauguration par le maire Franck Raynal. "Ceux qui ne la connaissaient pas déjà se sont demandés qui c'était, et ça a paru évident à tout le monde que ce choix était le bon", assure l'édile.

À Paris, à la future Arena de la Chapelle, pour les Jeux olympiques de 2024, un gymnase portera le nom d’Aimée Lallement, la co-organisatrice des premiers Jeux mondiaux féminins, qui se sont déroulés le 20 août 1922 au Stade Pershing à Paris. Un autre s’appellera Alice Coachman, du nom de la première athlète afro-américaine à remporter l’or aux Jeux de Londres en 1948. 

Parfois, il faut fouiller dans les archives, reconnaît l’adjoint au sport à Paris, Pierre Rabadan. "Ce n'est pas toujours facile, selon les disciplines. C'est pour cela qu'il nous arrive d'aller chercher des figures sportives à l'étranger. Mais on essaie quand même de trouver un rapport avec la collectivité qui l'accueille", tient-il à préciser. À Paris, aujourd'hui, 14% des équipements sportifs portent désormais le nom d’une femme.

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