Judo : deuxième défaite pour Clarisse Agbégnénou en 2023, battue en demi-finales à Budapest
Petit coup d'arrêt pour Clarisse Agbégnénou à un an des Jeux olympiques de Paris. La judokate française a été battue en demi-finales du Masters de Budapest, une des plus prestigieuses compétitions de la saison, samedi 5 août. La championne olympique de Tokyo a cédé face à Miku Takaichi au terme d'un combat qui s'est éternisé, conclu par un ippon de la Japonaise après plus de cinq minutes de golden score. C'est la deuxième défaite pour la native de Rennes cette année, une incongruité dans sa carrière. Elle a conclu sa journée par la médaille de bronze en dominant la Tchèque Renata Zachova.
Si Clarisse Agbégnénou avait rappelé à tout le monde qu'elle restait la patronne des moins de 63 kilos en empochant un sixième titre mondial à Doha le 10 mai dernier, ce revers en Hongrie rappelle que la concurrence s'est densifiée dans sa catégorie, notamment pendant sa pause d'une année pour donner naissance à son premier enfant. La judokate de 30 ans a été immobilisée, samedi, par Takaichi, deux fois vice-championne du monde, notamment en 2019 quand son affrontement contre la Tricolore avait déjà donné lieu à un combat homérique de plus de onze minutes.
Avant son titre mondial de Doha, en plein conflit avec la Fédération française de judo concernant l'équipementier qui fournirait son kimono, Clarisse Agbégnénou avait été battue en début de saison au Masters de Tel-Aviv (7e). Il faut remonter à 2017 pour trouver la trace d'une année au cours de laquelle elle a été dominée plus d'une fois (à trois reprises, au Grand Slam de Paris, aux championnats d'Europe, et au Masters de Saint-Pétersbourg). Pas de quoi encore s'inquiéter avant l'échéance de Paris 2024, mais cette défaite est loin d'être anodine. La Française a besoin de marquer des points pour remonter au classement mondial (elle est actuellement 23e) et ainsi être tête de série aux Jeux olympiques, ce qui lui permettrait de bénéficier d'un tableau plus clément.
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