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Teddy Riner, Clarisse Agbégnénou, Amandine Buchard... Le monde du judo au soutien de Margaux Pinot après la relaxe de son compagnon Alain Schmitt

Plusieurs athlètes de l'équipe de France ont apporté leur soutien à la judokate mercredi, après la publication de photos montrant ses graves blessures sur Twitter.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Margaux Pinot lors des Jeux olympiques de Tokyo, en août 2021. (BALLET PAULINE / KMSP)

La judokate Margaux Pinot, qui a dénoncé mercredi 1er décembre sur Twitter la relaxe de son compagnon Alain Schmitt à la suite de faits présumés de violences conjugales, a reçu le soutien de nombreuses personnalités du judo sur les réseaux sociaux. Dans un message posté par plusieurs de ses membres (Alexandre Iddir, Axel Clerget) en story Instagram, l'équipe de France de judo a soutenu Margaux Pinot, elle-même médaillée d'or par équipes aux Jeux olympiques de Tokyo.

"Nous sommes tous profondément touchés par ce que vient de subir notre coéquipière Margaux Pinot et nous lui apportons tout notre soutien. Que faut-il faire pour que les victimes soient entendues ? Que les agresseurs soient reconnus coupables ? Chaque jour, des femmes, des enfants, ou les plus démunis font face à la violence, qu'elle soit physique ou morale. C'est intolérable, inacceptable. Encourageons à ce que ce combat devienne une priorité, que les victimes soient mieux accompagnées et mieux protégées. C'est une question de vie ou de mort."

La relaxe d'Alain Schmitt pointée du doigt

"Je n’ai pas les mots pour exprimer tout ce qui se passe dans ma tête et mon corps en tant que femme face à ce que ma coéquipière Margaux Pinot a subi", a également indiqué sur Twitter Clarisse Agbégnénou, championne olympique des moins de 63 kilos à Tokyo.

Jugé en comparution immédiate mardi soir par le tribunal de Bobigny, Alain Schmitt a été relaxé faute de "preuves de culpabilité" suffisantes. Cette décision judiciaire a fait réagir, alors que Margaux Pinot a publié sur Twitter des photos de ses blessures. "Relaxé vous avez dit ? Manque de preuves vous avez dit ? [...] Qu'attend la justice pour sévir ?", a tweeté avec virulence Amandine Buchard, médaillé d'argent des moins de 52 kilos à Tokyo.

Automne Pavia, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Londres, a interpellé les comptes Twitter d'Emmanuel Macron, Roxana Maracineanu et Marlène Schiappa. Son message a été suivi du mot-clé #margauxjetecrois, également repris par Fanny-Estelle Posvite, médaillée de bronze aux derniers championnats d'Europe. 

Sur la même longueur d'onde, Teddy Riner, double champion olympique des plus de 100 kilos, a aussi fustigé cette décision. "Que faut-il faire pour que les victimes soient entendues ?", a ainsi déploré le judoka de 32 ans.

Le président de la Fédération française de judo, Stéphane Nomis, a également réagi auprès de l'AFP : "On n'a pas compris et on a été abasourdi, on a pris un KO par la décision. Ca fait une journée que j'essaie de comprendre. Je ne comprends pas comment on peut dire qu'il y a une absence de preuves. Je n'ai pas tout le dossier, mais quand on voit son état, j'ai du mal à comprendre que quelqu'un puisse dire absence de preuves. Pour le commun des mortels, absence de preuves en voyant la tête de Margaux, c'est incompréhensible. (...) On va bien évidemment être très, très attentifs à la décision définitive, elle va avoir notre soutien, l'opinion est avec elle, la fédération est avec elle."

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