: Reportage Mondiaux de judo 2023 : pour les champions français, "c'est le vrai dernier grand rendez-vous mondial avant les Jeux olympiques"
À quinze mois des Jeux olympiques de Paris, les championnats du monde de judo débutent dimanche 7 mai à Doha au Qatar. L'équipe de France part avec beaucoup d'ambitions, notamment au sein de la sélection féminine, et avec ses cadors : Teddy Riner en quête d'un onzième titre mondial après six ans d'absence dans la compétition et Clarisse Agbegnenou de retour après un congé maternité. Pour tous, ces championnats du monde sont un passage obligé et très important sur la route de Paris 2024.
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Clarisse Agbegnenou combattra mercredi 10 mai, Teddy Riner samedi 13 mai. Mais il y a déjà des chances de médailles françaises en cette première journée des Mondiaux, avec la révélation du début d'année Blandine Pont et Shirine Boukli en moins de 48 kilos. Chez les hommes, le médaillé de bronze aux JO de Tokyo Luka Mkheidze et Cédric Revol en moins de 60 kilos pourraient bien eux aussi monter sur le podium.
"Teddy Riner se réserve pour les JO"
"Teddy Riner n'est pas dans une condition optimale et se réserve pour les JO." La petite pique est signée Tatsuru Saito la nouvelle pépite poids lourd du judo japonais. Mais lorsque l'on demande au décuple champion du monde ce qu'il en pense, la réponse fuse, avec humour : "Il a osé dire ça ? Il a raison... Je ne vais pas le contredire !" La réponse est ironique, mais en partie seulement. De retour aux Mondiaux pour la première fois depuis six ans, la star du judo français n'a jamais caché son objectif suprême : Paris 2024.
"Ces championnats du monde vont aussi me permettre d'aller chercher la concurence, de me me situer par rapport à eux. Ce que je ne veux pas, c'est arriver aux Jeux et de passer à côté de cet événement."
Teddy Riner, champion du monde de judoà franceinfo
Même son de cloche du côté de Clarisse Agbegnenou, dix mois après avoir donné naissance à sa fille Athena. La judoka, déjà quintuple médaillée d'or, veut bien sûr monter à nouveau sur la première marche du podium, mais elle le reconnait : Doha est avant tout une étape sur la route de Paris. "C'est la médaille que je veux à Paris, donc ce n'est pas très grave si je délaisse un peu les championnats du monde, confie-t-elle. Bien sûr, j'aimerais remporter une sixième étoile mais bon, j'irai avec ce que j'ai. Et surtout aux JO de Paris je veux vraiment décrocher un cercle en plus."
De la concurrence entre les candidats aux Jeux olympiques
Si les porte-étendard des Bleus Clarisse Agbegnenou et Teddy Riner sont déjà focalisés sur les Jeux, cela n'enlève rien à l'intérêt de ces Mondiaux. Au-delà des lignes à ajouter aux palmarès, la compétition pourrait être décisive pour les candidats à l'aventure olympique, ceux qui ne sont pas encore sélectionnés. Aux JO, il n'y aura qu'une place par catégorie. "C'est le vrai dernier grand rendez-vous mondial avant les Jeux olympiques, rappelle Baptiste Leroy, responsable de l'équipe de France masculine, Cela permet de voir les athlètes en conditions réelles, de voir ce qu'ils ont sous le capot, jusqu'où ils peuvent aller ... Par exemple, comment vont se comporter les Japonais qui ne sortent plus beaucoup ? Quelqu'un qui serait champion du monde, médaillé mondial, aurait un pied et demi à Paris."
Derrière Teddy Riner, des places sont à prendre et la concurrence sera encore plus féroce au sein de l'équipe de France féminine. Les neuf judokates engagées en inviduel sur ces Mondiaux à Doha peuvent toutes prétendre à une médaille. Les épreuves éliminatoires commencent dimanche 7 mai à partir de 10 heures heure française. Les phases finales auront lieu à partir de 17 heures.
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