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Mondiaux de natation : Marchand sur tous les fronts, Manaudou tente un retour gagnant, les Bleues en embuscade... Les défis de l'équipe de France à Fukuoka

De Léon Marchand à Florent Manaudou en passant par Maxime Grousset et Marie Wattel, les Bleus veulent briller au Japon, à un an des Jeux de Paris 2024.
Article rédigé par franceinfo: sport, Simon Bardet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Léon Marchand, lors des championnats de France à Rennes le 15 juin 2023. (KEMPINAIRE STEPHANE / KMSP)

La pêche aux médailles est lancée. Les championnats du monde de natation débutent dimanche 23 juillet, à Fukuoka (Japon). Après une dernière édition 2022 particulièrement réussie (huit médailles dont deux titres), l'équipe de France s'avance avec des certitudes.

L'appétit d'ogre de Léon Marchand, le retour de Florent Manaudou, les ambitions de Maxime Grousset et des Bleues, Marie Wattel en tête; le renouveau des relais... franceinfo: sport fait le point sur les défis qui attendent l'équipe de France.

Léon Marchand, star des Mondiaux ? 

Jamais l'attente n'a été aussi grande autour d'un nageur français. Nouveau phénomène des bassins, Léon Marchand a pris toute la lumière aux championnats de France de Rennes, en remportant cinq titres en autant de courses. Pourtant, son entraîneur Bob Bowman a prévenu : "Les championnats de France, c'est un peu comme un entraînement pour lui, je le prépare surtout pour les Mondiaux."

A Fukuoka, Léon Marchand s'alignera en individuel sur 200 m papillon, 200 m brasse, 200 m et 400 m quatre nages. Déjà titré sur ces deux dernières distances, l'an passé à Budapest (Hongrie), Léon Marchand est le chercheur d'or de cette équipe de France de natation. Et il pourrait bien revenir du Japon avec un sacré butin. Battra-t-il, en plus, le mythique record du monde de Michael Phelps sur 400 m quatre nages (4'03''84) ? Bob Bowman pourrait bien voir son poulain détrôner celui qu'il a déjà amené au sommet de l'Olympe, avec 23 titres.

Florent Manaudou, retour au premier plan

Florent Manaudou est déjà en forme olympique ! Le nageur du CN Marseille a impressionné sur 50 m nage libre lors des derniers championnats de France de Rennes, en signant un temps de 21''56 dès les séries. Un chrono supérieur d'un petit centième à celui qui lui a permis de décrocher la médaille d'argent aux Jeux de Tokyo en 2021. Il a ensuite devancé Maxime Grousset en finale, grâce à un chrono de 21''62.

De bon augure pour le quadruple champion du monde (4x100 m nage libre en 2013, 50 m nage libre, 50 m papillon, 4x100 m nage libre en 2015) de 32 ans, qui va croiser sur sa route l'Australien Cameron McEvoy (21''27 cette année) et l'Américain Ryan Held (21''50 cette saison). Florent Manaudou, qui s'aligne uniquement sur cette distance en individuel, espère faire le plein de confiance lors des Mondiaux, avant de viser une quatrième médaille olympique d'affilée sur 50 m nage libre (or à Londres 2012, argent à Rio 2016 et Tokyo 2021).

Maxime Grousset, l'heure de la confirmation

Puissance 4 pour Maxime Grousset à Rennes, lors des derniers championnats de France. "Je n'ai fait que de superbes chronos, j'ai fait trois premières places et une belle deuxième place", s'est-il félicité à la sortie des bassins bretons. Deuxième du 50 m nage libre derrière Florent Manaudou, le futur kinésithérapeute a remporté le titre national sur 100 m nage libre, ainsi que sur 50 m et 100 m papillon. Sur cette dernière distance, il a établi un nouveau record de France et réalisé le deuxième meilleur chrono mondial derrière le Canadien Josh Liendo (50'61 contre 50''36).

A 24 ans, Maxime Grousset aura un programme gargantuesque puisqu'il disputera ses quatre épreuves individuelles à Fukuoka, en plus d'éventuels relais. Double médaillé à Budapest (Hongrie) lors des championnats du monde 2022, le vice-champion du monde du 100 m nage libre va tenter de décrocher un premier titre mondial. 

Les Bleues au défi

Si l'équipe de France masculine monopolise un peu le paysage médiatique avec Léon Marchand, les Bleues ont également de belles cartes à jouer à Fukuoka. Charlotte Bonnet (200 m brasse et 200 m quatre nages), Analia Pigrée (50 m dos et 100 m dos), la vice-championne du monde 2022 du 50 m papillon Mélanie Henique (50 m et 50 m papillon) et la médaillée d'argent du 100 m papillon aux Mondiaux 2022, Marie Wattel (50 m et 100 m nage libre, 100 m papillon), ont toutes les moyens de briller dans le bassin japonais.

Retrouver le lustre d'antan sur les relais

Huit relais sont au programme des championnats du monde cette année : trois courses masculines (4x100, 4x200, 4x100 4 nages), trois courses féminines (4x100, 4x200, 4x100 4 nages), et deux courses mixtes (4x100 et 4x100 4 nages). La densité de l'équipe de France laisse espérer de belles choses après le zéro pointé de l'an dernier sur les épreuves par équipes. Les Bleus, qui n'ont décroché qu'une breloque, en bronze, lors des trois derniers championnats du monde (4x100 mixte en 2019), peuvent à nouveau rêver d'or.

Le dernier titre mondial en relais remonte aux Mondiaux 2015, lorsque le quatuor composé de Metella, Manaudou, Gilot et Stravius s'était imposé sur 4x100 m, conservant ainsi un titre décroché deux ans auparavant avec une équipe quasiment similaire (Agnel, Manaudou, Gilot, Stravius).

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