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Super Bowl : les Rams champions, show grandiose, genou à terre à la mi-temps... ce qu'il faut retenir du grand rendez-vous de la NFL

Les Los Angeles Rams sont devenus champions de NFL pour la deuxième fois de leur histoire après leur victoire 23-20 sur les Cincinnati Bengals dimanche dans leur antre du SoFi Stadium.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Les joueurs des Los Angeles Rams, Andrew Whitworth et Von Miller, soulèvent le Vince Lombardi Trophy après leur victoire lors du Super Bowl LVI contre les Cincinnati Bengals, le 13 février 2022 (FREDERIC J. BROWN / AFP)

Une finale serrée de bout en bout, un genou à terre au cours d'un concert de la mi-temps parmi les plus fantastiques de l'histoire, des pubs et des dollars en voulez-vous, en voilà... Ce Super Bowl a eu beau être légèrement éclipsé par les Jeux olympiques, il n'en restera pas moins marquant à plus d'un titre. Comme celui glané par les Los Angeles Rams, acquis dans leur stade contre les Cincinnati Bengals dans une finale que peu avaient imaginé à l'entame de la saison. Retour sur une grande soirée de foot US.

Et Kupp délivra les Rams

Menés à l'entame de la quatrième période malgré un gros début de match, les Los Angeles Rams ont dû s'arracher pour aller décrocher leur deuxième titre. Les Californiens avaient pourtant pris le match par le bon bout, inscrivant les deux premiers touchdowns par la star Odell Beckham Jr – qui s'est ensuite blessé au genou – et Cooper Kupp pour mener (13-3). Mais l'excellente défense des Bengals a, un temps, repris le dessus et le buteur Evan McPherson, impeccable tout le match, s'est chargé de mettre les locaux dos au mur dans les dernières minutes du match. Mis au sol à sept reprises, le quarterback de la franchise de l'Ohio Joe Burrow a notamment signé l'action du match, une passe Ave Maria de 75 yards, pour trouver Tee Higgins sur le deuxième touchdown des Bengals, qui menaient alors 17-13 puis 20-13.

Moment choisi par Kupp, meilleur joueur de la finale après avoir été élu "meilleur attaquant" de la saison, pour délivrer les siens, à 85 secondes de la fin. Il n'est pas le plus rapide, pas le plus puissant des receveurs. Mais quand il s'agit de recevoir la gonfle, Kupp est de la caste des plus grands. Il l'a prouvé dimanche, captant, en suspension, un lancer de son quarterback Matthew Stafford pour conclure le comeback des siens. Un scénario renversant digne d'Hollywood et de la Cité des Anges. Après 1999, les Rams de Sean McVay, plus jeune entraîneur vainqueur du Super Bowl à seulement 36 ans, succèdent aux Tampa Bay Buccaneers du néo-retraité Tom Brady.

Show grandiose et défiance de la NFL : le concert de la mi-temps a tenu toutes ses promesses

Non loin de Compton, un des berceaux du hip-hop de la Côte Ouest, le rap a eu le droit à une vitrine comme il n'aurait jamais pu imaginer il y a quelques années. Pour cela, la NFL avait offert au public la fine fleur de ce que la musique urbaine a pu produire ces vingt dernières années. Dr. Dre, pionnier avec le groupe N.W.A. à la fin des années 80 puis plus grand producteur de l'histoire du rap. Eminem, lancé par Dre, et l'un des premiers visages de son genre musical à avoir atteint les foyers du monde entier au-delà du cliché de la musique de rue. Snoop Dogg, acolyte de Dre depuis tant d'années et figure du rap californien depuis une vingtaine d'années. Mary J. Blige, l'une des plus grandes voix du RnB et l'une des premières femmes à s'être imposée dans ce milieu. Et Kendrick Lamar, la relève des banlieues de Los Angeles, dont il s'est élevé jusque dans les couloirs de la Maison Blanche et un Prix Pullitzer ces dernières années.

Ce plateau – auquel s'est ajouté la participation surprise de 50 Cent – a mis le feu à un SoFi Stadium conquis. Décor de suburbs californiens et voitures lowriders, les artistes ont rendu hommage au hip-hop et à ses codes. Ils ont aussi donné lieu à l'autre grand moment de cette soirée, le genou posé à terre d'Eminem, geste ô combien marquant dans la culture américaine ces dernières années. Cette protestation contre les violences policières faite durant l'hymne avait valu à Colin Kaepernick de voir les portes de la NFL se refermer devant lui. Eminem, lui, n'en a eu que faire, en dépit des recommandations de la ligue nord-américaine selon plusieurs médias outre-Atlantique. Cette posture, devenue celle de tout le mouvement Black Lives Matter, porte un poids d'autant plus grand de la part du rappeur de Detroit, un homme blanc dans un milieu majoritairement afro-américain. 

Eminem portait en outre une veste à capuche, autre emblème de la lutte contre l'injustice raciale, après le meurtre en 2012 de Trayvon Martin, adolescent noir de 17 ans qui portait cet habit lorsqu'il a été abattu par George Zimmerman, garde bénévole qui avait été acquitté par la justice américaine. 

Le rappeur Eminem durant le concert de la mi-temps du Super Bowl LVI, au SoFi Stadium, le 13 février 2022 (KEVIN C. COX / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

Voitures électriques et cryptomonnaies : les publicités dans une nouvelle ère

Le Dr Evil du film "Austin Powers", un robot-chien, Arnold Schwarzenegger en Zeus, les constructeurs n'ont pas lésiné pour promouvoir leurs véhicules électriques dans le traditionnel ballet des pubs du Super Bowl. C'est la concrétisation du virage radical qu'a pris récemment l'industrie automobile américaine.

Egalement à l'honneur de la caravane publicitaire du Super Bowl, les géants des cryptomonnaies, avec une mention spéciale pour Crypto.com. La plateforme, qui a récemment fait l'acquisition de l'ex-Staples Center, antre des Lakers dans le Downtown de L.A., a mis en scène le basketteur star, et joueur des Lakers, LeBron James dans une rencontre avec le jeune LeBron, recréé par superposition sur le visage du jeune acteur Bentley Green.

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