Rugby : les trois questions qui se posent après la démission de Bernard Laporte de la présidence de la FFR
Une démission et beaucoup d'interrogations. Le départ de Bernard Laporte de la tête de la Fédération française de rugby, vendredi 27 janvier, dépasse le simple cadre de l'instance. De l'organisation de la Coupe du monde à l'automne, aux retombées sur le groupe France et son encadrement, franceinfo: sport fait le point sur les questions qui se posent après l'annonce.
Quelle élection pour désigner le nouveau président ?
Le siège de président de la FFR est désormais vacant. Pour désigner son remplaçant, la ministre des Sports Amélia Oudéa-Castera a immédiatement demandé, à la sortie du comité directeur d'urgence de vendredi, la tenue d'une élection générale, ouverte à tous. Mais le comité directeur de la FFR n'a pas démissionné, ce qui laisse entendre la désignation d'un président par intérim par les membres de ce même comité. "Dans la période la plus cruciale du rugby français, à quelques mois de la Coupe du monde, c'est un président par intérim non validé par les clubs qui va gérer la Fédération", a regretté Florian Grill, chef de file de l'opposition, à franceinfo: sport. L'intérim durerait jusqu'en juin, date de la prochaine assemblée générale et de l'élection. Et dans ce cas-là, seuls des membres du comité directeur actuel pourraient se présenter.
Quelles conséquences pour l'organisation de la Coupe du monde 2023 ?
Avec la démission de Bernard Laporte, le navire France 2023 perd une deuxième figure de proue. Après la révocation en octobre de son directeur général, Claude Atcher, impliqué dans des révélations sur les mauvaises conditions de travail, l'événement doit maintenant avancer sans président de la Fédération. Un manque d'autant plus important que Bernard Laporte s'était énormément impliqué pour la candidature française. Le comité directeur et sa nouvelle équipe dirigeante, nommée après le départ d'Atcher et menée par son ancien adjoint Julien Collette, entament donc dans un climat particulier la dernière ligne droite avant le coup d'envoi de la compétition, le 8 septembre prochain.
Quelle influence sur le XV de France ?
L'annonce de la démission de Bernard Laporte a sans doute été suivie par le XV de France, rassemblé en stage à Capbreton depuis le 21 janvier pour préparer son entrée dans le Tournoi des six nations contre l'Italie. Et elle pourrait avoir des conséquences au sein du groupe. Bernard Laporte entretenait notamment un lien fort et privilégié avec Fabien Galthié, qu'il était allé chercher pour prendre les commandes du XV de France fin 2019. Lors de la campagne de 2020 pour la présidence de la FFR, Galthié avait clairement laissé entendre qu'il se poserait la question d'une démission si Laporte n'était pas réélu. Le départ de son président pourrait pousser l'ancien international, prolongé jusqu'en 2027, à reconsidérer son avenir avec les Bleus.
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