Champions Cup : le Racing 92 élimine Sale et rejoint La Rochelle en demi-finale
Les joueurs de Laurent Travers ont fini par s’imposer (41-22) au terme d’un match brouillon.
On en resterait presque sur notre faim. Après avoir salivé devant le rythme, la qualité technique et les scénarios en dentelle servis par Toulouse, La Rochelle, Montpellier, Lyon et dans une moindre mesure Toulon lors de ce week-end européen, il est peu de dire que la performance livrée par le Racing 92 face à Sale, dans ce dernier quart de finale de Champions Cup, ne nous a pas rassasiés. Un euphémisme même, tant les déchets ont haché une partie finalement remportée par les Franciliens (41-22), ce dimanche 8 mai.
— Racing 92 (@racing92) May 8, 2022
VICTOIIIRRREEEEEEEE ! Les Ciel et Blanc l'emportent et filent en demi-finale
CONGRATS @SaleSharksRugby for a huge game !!!!!
Racing 92 v @staderochelais
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Pour le dire autrement, à défaut d’être celui qui s’est montré le plus emballant et le plus consistant, le vainqueur du jour est celui qui a commis moins de fautes et de maladresses que son adversaire. Pourtant chacun en a eu son lot. Il y a eu ce deux-contre-un mal négocié par Sale à la 26e, ces jeux au pied mal dosés et trop facilement rendus de Finn Russell, des en-avants ou encore cette passe sautée du champion du monde sud-africain et demi de mêlée des Sharks, Faf De Klerk, qui a filé directement en touche.
Deux coups de génie
Rudement pilonnés sur sa ligne - comme attendu - par des avants puissants et rugueux, les joueurs de Laurent Travers ont fait le dos rond, plaquant souvent à deux, posant les mains sur le ballon pour des grattages bienvenus, permettant de repousser les assauts adverses. Van der Merwe est tout de même parvenu à se faufiler dans la défense pour ramener les Anglais à cinq points (55e, 23-17), tout comme Tom Curry en fin de match (74e, 34-22). Manu Tuilagi avait de son côté surpris le Racing juste avant la pause grâce à un numéro de soliste (40e, 6-10).
Mais c’est bien le Racing 92 qui a endossé le costume de l’équipe sauvée par deux coups de génie et une réussite maximale. Les cannes de Teddy Thomas ont ouvert la voie. L’ailier a réalisé un numéro de funambule pour aplatir le premier essai francilien (42e, 13-10) et repasser devant au score dès l’entame du deuxième acte. De quoi sonner la révolte.
Si le jeune numéro 9 du Racing, Nolann Le Garrec a une nouvelle fois fait preuve de sang-froid (17 points), Finn Russell, après avoir cafouillé son rugby, a sorti de son chapeau une action aussi classe que décisive : une reprise de volée pour survoler la défense, un deuxième coup de patte aux airs de grand pont pour prendre le large (50e, 21-10).
Si les qualités individuelles des coéquipiers de Teddy Thomas ont fini par faire la différence, le score à l’arrivée est plus lourd que représentatif. Toujours est-il que le Racing 92 efface la déception de l’année passée et l’élimination concédée à ce stade de la compétition contre l’Union Bordeaux-Bègles.
Trois fois finalistes malheureux, les Racingmen peuvent encore rêver de décrocher leur première étoile européenne. Un sacré morceau les attend en demi-finale : il faudra se déplacer à Marcel-Deflandre et écarter des Rochelais, tombeurs de Montpellier, tout aussi ambitieux.
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