Coupe d'Europe de rugby : week-end mitigé pour les clubs français
Clermont et Toulouse ont préservé leurs chances de qualification. Castres a sauvé l'honneur. C'est cuit pour Montpellier et le Racing, compliqué pour Biarritz.
Le Racing : manuel du naufrage en trois leçons
Le Racing Métro nous a tout fait dans cette Coupe d'europe : la défaite idiote, à domicile, face à Cardiff, la défaite champagne après une partie héroïque à Edimbourg, et maintenant la défaite catastrophe, face aux London Irish, qui avaient en commun avec les Franciliens de ne pas mettre un pied devant l'autre en H-Cup. Tout avait pourtant bien commencé quand le Racing marquait un essai au quart d'heure de jeu par son ailier Bobo. La suite sera moins rose : les Racingmen ont déployé un jeu stérile et se sont fait contrer. La défaite est lourde (14-34), l'élimination scellée, et les spectateurs mécontents. Beaucoup sont partis avant le coup de sifflet final. Le Racing, grosse écurie, est éliminé de la Coupe d'Europe d'entrée.
Biarritz : le courant alternatif pour les nuls
Privé de Dimitri Yachvili, sans Imanol Harinordoquy, sans le père de ce dernier non plus pour aider en cas de coup dur comme contre Bayonne le 29 novembre dernier, le Biarritz Olympique s'est compliqué la vie sur la pelouse du Benetton Trevise. Les Italiens ont rapidement mené 21-5, Biarritz est revenu à un malheureux point des Italiens (27-26 à la 69e minute). Julien Peyrelongue a loupé la pénalité de la gagne et les Biarrots sont repartis presque bredouilles, hormis le bonus défensif,(30-26) d'un déplacement italien où les grosses équipes viennent chercher des points faciles. Pas eux, cela fait deux fois en deux ans qu'ils sont battus en Italie.
Castres, autopsie d'un sursaut
Avec deux défaites en deux matchs, les chances castraises de qualifications n'étaient pas bien lourdes. Mais une victoire méritoire contre le finaliste de l'an passé, Northampton, et son pilier tonguien qui a concassé plus d'une star, relance (un peu) le club tarnais dans la course aux quarts de finale. Plus intéressant pour Castres, cette victoire rompt une succession de défaites qui commençait à être inquiétante. Les spectateurs ont été gâtés avec huit essais (quatre de chaque côté) entre deux équipes qui ne pouvaient s'en sortir qu'en jouant un jeu d'attaque.
Toulouse : comment avoir la classe en Coupe d'Europe sur tous les terrains
Le Stade Toulousain a montré un échantillon de sa classe en venant à bout de son adversaire le plus dangereux dans la poule 6, les Harlequins de Londres (21-10). Des Anglais qui n'avaient pas connu la défaite depuis le début de la saison, excusez du peu. Le résumé de la rencontre à lire ici.
Dimanche 11 décembre
Montpellier : tomber les armes à la main, mais tomber quand même
Une nouvelle fois, les Héraultais s'inclinent de peu face aux Glasgow Warriors (20-15). Comme contre Bath, où ils ont été battus d'un cheveu, comme face au Munster, où ils s'étaient fait rattrapper sur la fin pour concéder le nul. Malgré deux essais marqués et en dépit du fait que Montpellier alignait une équipe B, les joueurs de Fabien Galthié ont compromis leurs chances de qualification en quarts de finale.
Clermont : on est une grosse équipe ou on ne l'est pas
Les Auvergnats sont les seuls à suivre le train d'enfer de Toulouse en tête du Top 14. Ce sont aussi la seule équipe française avec les Toulousains à pouvoir encore espérer une qualfication pour les quarts de finale de la compétition. Clermont a disposé des Anglais en montant doucement en puissance. La petite merveille du rugby français Westley Fofana a inscrit deux essais autour de l'heure de jeu pour crucifier les Tigers, qui ont eu un sursaut en fin de match, inscrivant un essai de pénalité. La bonne opération pour Clermont, qui prive Leicester de tout point de bonus. Reste à confirmer à l'extérieur, car la poule des Clermontois comprend aussi l'Ulster, candidat à la victoire finale.
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