Coupe du monde 2023 : World Rugby révèle avoir signalé 1 600 comptes pour cyberharcèlement envers des joueurs et des arbitres
Des poursuites judiciaires ont été entreprises en Australie et dans d'autres juridictions pour des cas de cyberharcèlement lors de la dernière Coupe du monde de rugby, a annoncé World Rugby dans un communiqué publié mercredi 31 janvier. "Plus de 1 600 comptes abusifs ont été signalés aux plateformes, entraînant la suppression de 90% des contenus les plus sérieux", a indiqué l'instance.
Ces chiffres proviennent d'une étude réalisée (en anglais) sur 900 comptes, sur les réseaux sociaux (principalement Instagram et X, anciennement Twitter) de joueurs, entraîneurs et arbitres. Ceux-ci ont été surveillés durant le tournoi, avec l'aide de l'intelligence artificielle, pour parvenir à ces résultats. "Cela constitue le plus vaste service de ce type dans le domaine sportif", s'est réjoui World Rugby. D'après les observations, 49% des abus recensés durant la Coupe du monde ont visé des membres du corps arbitral.
La France concentre 25% des abus
À lui seul, le Britannique Wayne Barnes, au sifflet de la finale entre l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, concentre ainsi un tiers des injures. "Ceux qui harcèlent ou menacent [...] doivent comprendre que leurs actes auront des conséquences [...]. Ce comportement n'a tout simplement pas sa place dans le rugby et dans la société", a déclaré l'arbitre récemment retraité, dans le communiqué de World Rugby.
"Les officiels de match ont été la quatrième 'équipe'" la plus impactée du tournoi, a relevé l'instance, alors que l'Angleterre a été la plus touchée. La France concentre, à elle seule, un quart des comptes à l'origine d'abus, et devance largement l'Afrique du Sud (19%) et l'Angleterre (12%). Le pic des insultes a d'ailleurs été recensé le soir de l'élimination des Bleus face aux Springboks, où l'arbitrage incarné sur le pré par Ben O'Keeffe avait été largement fustigé.
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