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Coupe du monde de rugby : l'Afrique du Sud championne du monde pour la quatrième fois après sa victoire face à la Nouvelle-Zélande

Les Springboks ont dominé les All Blacks sous la pluie du Stade de France, samedi (12-11), et conservent leur titre mondial acquis en 2019.
Article rédigé par Théo Gicquel, franceinfo: sport - au Stade de France
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Bongi Mbonambi célèbre le titre de champion du monde de l'Afrique du Sud après la finale gagnée contre la Nouvelle-Zélande, le 28 octobre 2023, au Stade de France. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Le roi garde sa couronne. Déjà sacrée lors de l'édition précédente en 2019, l'Afrique du Sud a remporté sa deuxième finale d'affilée, samedi 28 octobre au Stade de France, face à la Nouvelle-Zélande (12-11). Comme contre la France puis l'Angleterre, Eben Etzebeth et ses coéquipiers se sont imposés avec un seul point d'écart pour la troisième fois de suite. De quoi permettre aux Springboks de devenir la sélection la plus titrée de l'histoire de la Coupe du monde avec désormais quatre trophées (1995, 2007, 2019 et donc 2023), soit un de plus que leurs adversaires du soir.

Pour faire plier les All Blacks, l’Afrique du Sud a utilisé les mêmes ingrédients qui lui ont permis d’arriver en finale : une densité physique exceptionnelle, une agressivité permanente sur le porteur en défense, et un jeu au pied sans faille qui lui a permis de petit à petit creuser l’écart face à des All Blacks incapables de faire parler leur vitesse si redoutée.

Le capitaine néo-zélandais Sam Cane expulsé

A la pause, sous la pluie fine du Stade de France rendant les chandelles difficiles à réceptionner, les Springboks avaient mis une première main sur le match (12-6), à la faveur d’un 4/4 au pied d’Handré Pollard. L'Afrique du Sud a également tiré profit de sa rapide supériorité numérique, obtenue après seulement deux minutes et le carton jaune reçu par Shannon Frizell. Malgré ce bunker aux allures de premier avertissement, les Néo-Zélandais ont ensuite récolté un carton rouge et perdu leur capitaine Sam Cane, fautif d'un plaquage au cou sur Jesse Kriel (34e), qui restera comme la première expulsion de l’histoire en finale de Coupe du monde.

Alors que Rieko Ioane (37e), Siya Kolisi (42e) puis Kurt-Lee Arendse (45e) ont été tout proches d’inscrire le premier essai du match, l’Afrique du Sud, même réduite à son tour à 14 après le carton jaune de son capitaine Kolisi (46e), a continué son travail de sape après la pause avec l’apport des remplaçants, si précieux dans sa stratégie. Organisés en 7-1 (7 avants, 1 arrière), une stratégie très rare qui leur avait déjà permis d’infliger la plus lourde défaite de leur histoire aux All Blacks en préparation fin août (35-7), les Springboks ont été récompensés même si tout ne s'est joué qu'à un point.

Mo’unga et Barrett ratent le coup de pied décisif

Comme lors des quarts et des demi-finales, ils ont bénéficié de ce grain de réussite indispensable à la conquête d’un titre mondial. Ils ont par exemple été épargnés de l'essai d'Aaron Smith (55e), annulé par la vidéo à cause d'un en-avant d'Ardie Savea. Cela n'a pas empêché Beauden Barrett de venger son coéquipier quelques minutes plus tard en inscrivant le seul essai du match (58e). Mais, derrière, les Néo-Zélandais ont manqué leurs deux coups de pied, la transformation de Richie Mo’unga puis une pénalité de Jordie Barrett (73e).

A l'image de son Mondial 2023, l’Afrique du Sud a joué sur un fil, incapable de se détacher au score mais jamais dépassée. Voici les Springboks désormais quadruples champions du monde, et les deuxièmes à conserver leur titre après… la Nouvelle-Zélande en 2011 et 2015. Depuis le sacre de l’Angleterre en 2003, soit cinq éditions de suite, jamais le titre n’a échappé à ces deux nations, signe de leur emprise sur le rugby mondial.

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