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Coupe du monde de rugby : l'Australie quasi éliminée critiquée au pays après "la défaite la plus écœurante de son histoire"

Après la déroute face au pays de Galles, dimanche, les supporters wallabies sont sous le choc : sauf miracle, l'Australie va être éliminée dès la phase de poules, pour la première fois depuis la création de la Coupe du monde en 1987.
Article rédigé par franceinfo - Léo Roussel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le demi de mêlée australien Carter Gordon sèchement plaqué par le Gallois Taulupe Faletau, dimanche 24 septembre 2023 lors de Galles-Australie (40-6). (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Le réveil est compliqué ce lundi 25 septembre pour les fans de rugby à XV en Australie. Ils ont assisté très tôt à la débâcle de leur équipe face au pays de Galles (défaite 40-6) et voient leur équipe menacée d'une élimination historique en Coupe du monde de rugby, dès la phase de poule. Au-delà du score, ce qui inquiète encore plus, c’est le jeu très pauvre des Wallabies, qui ne sont pas parvenus à inquiéter les Gallois.

>> Coupe du monde de rugby : le pays de Galles premier qualifié pour les quarts après sa démonstration contre l'Australie

Les réactions se succèdent dans la presse. David Campese, champion du monde en 1991 avec l'Australie, décrit ce match comme l’une des performances "les plus faibles qu’il ait jamais vues." Morgan Turinui, joueur de l’équipe nationale de 2003 à 2005, rappelle que cette défaite est tout simplement la plus large de l’histoire du pays lors d'une Coupe du monde. Pour l'ancien joueur et chroniqueur rugby du Sydney Morning Herald Peter FitzSimons, il s'agit ni plus ni moins de "la défaite la plus écœurante de l’histoire des Wallabies". Le quotidien The Australian pointe "le jour le plus noir" et pour le site de la chaîne ABC, "cette humiliation doit enclencher une réinitialisation du rugby australien". 

Pour ces anciens joueurs et pour de nombreux observateurs, l’équipe n’a jamais été aussi mal en point. Il faudrait désormais un miracle pour que les Wallabies accèdent à la suite de la compétition. Pour se qualifier, il faudrait qu'ils battent le Portugal avec le bonus offensif et que dans le même temps, les Fidji prennent moins de cinq points alors qu'il leur reste deux matches à jouer face à la Géorgie et le Portugal, les deux équipes les plus faibles du groupe C. En Australie, plus personne n’y croit, et on estime même qu'ils ne méritent pas d’aller plus loin.

Les excuses de l'entraîneur, Eddie Jones

Le sélectionneur de l'Australie, Eddie Jones, est pointé du doigt. D’abord, pour ses choix. En effet, il a laissé de côté des éléments certes diminués, mais très expérimentés, comme le capitaine Michael Hooper. Son manque de fiabilité lui est également reproché. À quelques jours du début de la compétition, Eddie Jones a passé un entretien d’embauche pour devenir le sélectionneur des Japonais, une fois la Coupe du monde 2023 terminée, alors que son contrat avec l'Australie court jusqu'en 2027 et la prochaine édition.

Après le match contre le pays de Galles, Eddie Jones s’est excusé auprès des fans pour la performance de l’équipe. "Nos performances n'étaient pas au niveau requis, j'en assume la pleine responsabilité", avance-t-il, tête basse. Il a aussi dénoncé le mauvais état du rugby à XV en Australie : "Ce n'est pas une excuse, mais il n'y a pas que les Wallabies qui doivent s'améliorer, c'est tout le système du rugby australien qui doit le faire aujourd'hui." 

Il est vrai qu’aujourd’hui, le rugby à XV attire de moins en moins, au profit du rugby à XIII notamment, et que le niveau de la ligue s’est considérablement dégradé. Les joueurs professionnels préfèrent se diriger vers les championnats européens, comme la France et le Royaume-Uni. Un manque d’investissement qui se refléterait aujourd’hui directement dans les performances de l’équipe nationale.

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