Coupe du monde de rugby : Fabien Galthié reste "bien sûr" à la tête des Bleus, affirme le président de la FFR

La défaite est amère mais "le résultat d'un soir ne change pas le travail des quatre dernières années" : Florian Grill, président de la Fédération française de rugby, renouvelle lundi 16octobre sur franceinfo sa confiance à Fabien Galthié, au lendemain de l'élimination du XV de France, battu (29-28) par l'Afrique du Sud en quart de finale de la Coupe du monde 

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Grâce au XV de France, "tout le monde a compris que le rugby était aussi un enjeu éducatif dans ce pays", a salué Florian Grill. "Je veux remercier les Bleus et le staff", car ce "qu'ils ont passé comme message est exceptionnel", a-t-il ajouté. "Le pays a compris les valeurs de respect, de loyauté, de solidarité, de résilience. C'est ça, le message que j'ai envie de garder de cette Coupe du monde pour les Français."

franceinfo : En tant que président de la FFR, vous vous sentez comment au lendemain de l'élimination de l'équipe de France par l'Afrique du Sud ?

Florian Grill : Je suis d'abord triste pour les joueurs et pour le staff parce que c'est une équipe formidable. On n'est pas récompensé de quatre années de travail. Un match de rugby, c'est un match de très haut niveau, ça se joue à un point. Ce que je veux retenir, c'est l'image qu'ont donnée ces Bleus à tout le pays pendant cette Coupe du monde. Le pays a compris les valeurs de respect, de loyauté, de solidarité, de résilience. C'est ça le message que j'ai envie de garder de cette Coupe du monde pour les Français.

Comment vont les Bleus ce lundi matin ?

Ils ont pris un gros coup sur la tête. J'associe le staff aussi. J'ai envie de leur dire que les quatre années sont quand même là, qu'il y a un boulot exceptionnel et formidable qui a été fait et que cette équipe de France méritait certainement mieux.

Comment allez-vous accompagner les joueurs dans ce moment difficile ?

Il y a un constat qu'on a fait à la Fédération en arrivant, c'est qu'on n'est pas assez représentés dans les instances de World Rugby. On n'a plus personne. On avait un seul arbitre pendant cette Coupe du monde.

"On a besoin de travailler, travailler, travailler. Les instances aussi, pour que le rugby français soit bien mieux représenté à l'international"

Florian Grill, président de la Fédération française de rugby

à franceinfo

Il y a du pain sur la planche. Il faut qu'on se concentre là-dessus et puis laisser le staff et les joueurs se concentrer sur la partie sportive.

Qu'avez-vous pensé de l'arbitrage ?

Je n'ai pas envie de faire remonter le sujet du match d'hier particulièrement. Ce n'est pas le sujet. On a un dossier sur la santé des pratiquants, on a un dossier sur l'application des règles par les arbitres. On a un dossier sur l'application des décisions dans les commissions régaliennes. Tous ces sujets-là, il faut qu'on en parle avec World Rugby. C'est pour ça que la Fédération française de rugby et sa gouvernance doivent être extrêmement présentes dans les instances internationales.

Antoine Dupont a pourtant fait part de sa frustration sur l'arbitrage. Vous n'êtes pas dans le même état d'esprit ?

Je ne veux pas finir sur une frustration. Je veux finir sur ce sentiment formidable d'un pays qui a poussé derrière. Je redis à tous les gens qui ont adoré cette Coupe du monde et qui ont adoré ces Bleus que ce qu'ils ont vu dans les stades, ils peuvent le trouver dans les clubs aussi au niveau local. Les 1 950 clubs de France font un boulot formidable. Les liens de fraternité auxquels ils ont assisté, ils peuvent les voir dans les clubs également. Gardons des images positives de cette Coupe du monde. Tout le monde a compris que le rugby était aussi un enjeu éducatif dans ce pays. C'est ça que je veux garder. Je veux remercier les Bleus et le staff pour ça. Ce qu'ils ont passé comme message est exceptionnel.

Allez-vous déposer une réclamation contre l'arbitrage ?

ll n'y aura pas de recours, pas de réclamation. Ce n'est pas l'esprit du rugby. Notre esprit, c'est celui du respect. C'est comme ça qu'on a toujours été et c'est comme ça qu'on sera toujours. Je pense que là aussi, on donne une bonne image du rugby.

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Fabien Galtier reste à la tête des Bleus ?

Bien sûr. Le résultat d'un soir ne change pas le travail des quatre dernières années. Cette équipe de France a progressé de manière incroyable, elle a tout le pays derrière elle. Je donne rendez-vous aux prochaines échéances, mais d'ici là, on a du pain sur la planche. Il faut qu'on bosse.

La Coupe du monde n'est pas terminée. La fête continue ?

La fête continue bien sûr. C'est le rugby ! Dans la vie, on apprend de ses échecs, on apprend de ses victoires. Au rugby, c'est une des forces. On apprend à gagner et à perdre. Je veux garder l'exemple de résilience des joueurs, y compris ceux qui n'ont pas pu jouer. Julien Marchand et Romain Ntamack. C'est ça le rugby. Ça se construit aussi dans les défaites et c'est ça qui fait des hommes plus forts.