Coupe du monde de rugby : pourquoi y a-t-il encore autant de matches déséquilibrés ?
En rugby, la Coupe du monde de rugby reprendra mercredi 20 septembre avec l'Italie face à l'Uruguay puis France-Namibie, jeudi 21 septembre à 21h. En attendant ces deux rencontres qui devraient encore voir beaucoup de points marqués, c'est l'occasion d'un premier bilan après déjà 16 matchs de poule joués et toujours des scores qui interrogent sur la mondialisation du rugby. Deux exemples ce week-end : le 76 à 0 de l'Afrique du Sud sur la Roumanie ou le 71 à 3 de la Nouvelle-Zélande face à la Namibie, prochain adversaire des Bleus. Alors pourquoi toujours autant d'écarts entre les nations ?
Des joueurs contraints à l'exil
Il y a une raison très simple qui explique de tels écarts, selon l'ancien international Guy Accoceberry : "Le vrai problème pour ces nations-là, c'est le manque de matchs de haut niveau, contre des nations majeures." Ainsi, la Namibie n'a affronté le XV de France que deux fois en 40 ans, en Coupe du monde. La faute à un rugby historiquement élitiste, fonctionnant en ligues fermées, contraignant les joueurs des petites nations à s'exiler loin de chez eux pour grandir, ajoute Guy Accoceberry. "La Géorgie, les Fidji ont évolué car beaucoup de joueurs sont venus jouer dans le Top 14. Ce serait difficile de développer un championnat attractif en Namibie ou aux Tonga. Si on veut que cela devienne plus attractif, il faut mettre de l'argent sur la table mais je pense que World Rugby a les moyens de le faire s'ils en ont vraiment l'intention."
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Pour multiplier les matchs internationaux, l'organisme a annoncé cet été le lancement d'une ligue mondiale en 2026. Sauf que la compétition, disputée tous les deux ans, réunira une fois de plus les dix meilleures équipes, rejointes toutefois par deux pays invités. Pour les nations émergentes, une autre ligue doit voir le jour, avec un système de relégation/promotion entre les deux divisions, mais pas avant 2030. De quoi voir encore perdurer les écarts abyssaux.
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