Coupe du monde de rugby : l’indiscipline, l’absence d’Antoine Dupont, une entame réussie attendue… Les clés du match entre la France et l’Italie
Un dernier match de poule au goût de huitième de finale. Les Bleus affrontent l’Italie au Groupama Stadium de Lyon, vendredi 6 octobre, avec l'objectif de valider leur qualification pour les quarts de la Coupe du monde. Face à un adversaire qu'ils connaissent bien et qu'ils ont l'habitude de défier tous les ans, les Français veulent confirmer leur bon début de compétition. Franceinfo: sport fait le point sur les clés de la rencontre.
Une indiscipline à surveiller
C’est un secteur qui a laissé de mauvais souvenirs aux Bleus lors du dernier affrontement face aux Transalpins. Lors de l’ouverture du Tournoi des six nations 2023, en février dernier, la victoire étriquée du XV de France à Rome (29-24) avait été marquée par une indiscipline chronique, avec dix-huit pénalités et un carton jaune concédés. Huit mois plus tard, les hommes de Fabien Galthié l’ont bien identifiée comme l’un des grands enjeux de la rencontre.
"Le réalisme et la discipline seront les clés. Souvent, on fait 15 fautes contre l’Italie. On doit mettre en place le jeu et la stratégie qu’on a travaillés. Si on leur laisse le ballon trop facilement, c'est une équipe redoutable", a prévenu Maxime Lucu, titularisé à la mêlée, qui a loué la "discipline parfaite" des Blacks lors de leur match contre les Italiens. Surtout que les Bleus ont eu une sacrée piqûre de rappel contre l’Uruguay, avec une autre victoire serrée (27-13) et marquée par de (trop) nombreuses fautes (15) sur le pré.
Continuer de maîtriser le jeu devant
Face à la Squadra Azzurra, les joueurs français pourront s’appuyer sur des bons lancements de jeu retrouvés contre la Namibie. "Les lancements, ça reste une de nos grandes forces [...] On a gardé des lancements ou des circuits qui seront différents selon nos futurs adversaires", a ainsi dévoilé l’entraîneur de l’attaque Laurent Labit dans les colonnes de L’Equipe en début de semaine.
Mais les Bleus doivent encore montrer mieux à mesure que le jeu se prolonge, selon lui : "C’est davantage sur nos circuits offensifs plus longs qu’on attend davantage. Plus d’engagement, plus d’agressivité, plus de précision." Surtout que les Italiens savent y faire, dans ces conditions. "C’est très bien ce qu’ils font, les longues séquences [...] Si tu ne vas pas chercher cette équipe d’Italie, si tu lui permets d’avoir des rucks rapides, elle récite", a également analysé l’entraîneur de l’attaque.
La vie sans Antoine Dupont
Il sera le grand absent de ce rendez-vous décisif. Sorti sur blessure face à la Namibie et victime d’une fracture maxillo-zygomatique, Antoine Dupont, opéré et de retour à l’entraînement, n’est pas présent dans le groupe. Meilleur joueur du monde 2021, clé de voûte des Bleus, le capitaine va manquer au collectif tricolore, qui va devoir apprendre à vivre sans lui. "Tout le monde à bien travaillé et est soudé pour compenser son absence", a assuré Charles Ollivon, qui mènera les joueurs sur le terrain vendredi soir.
Même sans le Toulousain, le XV de France pourra s’appuyer sur une charnière de haut niveau, composée de son remplaçant Maxime Lucu et de Matthieu Jalibert. "Avec son profil très altruiste, [Maxime Lucu] joue beaucoup pour l’équipe en attaque comme en défense", a souligné Fabien Galthié en conférence de presse mercredi. Coéquipiers depuis quatre ans en club, les deux Bordelo-Béglais vont être associés pour la troisième fois sous le maillot bleu. "Ils ont forcément des réflexes communs qui bonifient leur jeu, leur complémentarité et leur association", a poursuivi le sélectionneur tricolore.
Une entame à soigner
Face aux Italiens, les Bleus vont devoir porter une attention particulière aux premières minutes après le coup de sifflet. Lors de leurs deux premiers matchs de la compétition, contre les All Blacks et l’Uruguay, ils ont très rapidement concédé le premier essai (respectivement 3e et 7e minute). On peut même parler de bis repetita face aux Néo-Zélandais qui ont de nouveau filé derrière la ligne dans les premiers instants du retour des vestiaires.
Les Français vont devoir se concentrer dans ces entames, à l’image de ce qu’ils avaient su faire contre la Namibie, opposition certes moins relevée, avec deux essais dans les deux premières minutes. "Contre l’Italie et pour les matchs à suivre, on sait que nous n'aurons pas ces soucis d’agressivité et de concentration", a assuré dans L'Équipe Laurent Labit. D’autant que la Squadra Azzurra a elle aussi su frapper dans les premières minutes lors de ses premiers matchs (essais à la 12e et la 7e contre la Namibie et l’Uruguay).
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