Coupe du monde de rugby : y a-t-il encore des places à prendre dans ce XV de France ?
Déjà l'heure des grands changements. Six jours après sa victoire inaugurale contre la Nouvelle-Zélande, c'est un XV de France remanié qui se présente sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy de Lille pour accueillir l'Uruguay lors de la deuxième journée de la phase de poules de la Coupe du monde, jeudi 14 septembre. Face aux Teros, 17e nation au classement World Rugby, Fabien Galthié et son staff ont décidé d'effectuer douze remplacements par rapport à l'équipe qui a défié les All Blacks en ouverture du Mondial.
Si le sélectionneur national a qualifié cette équipe comme étant "la plus complémentaire en termes de fraîcheur, de préparation, d'association", parlant de "la meilleure équipe de France du moment", neuf vont connaître leur première titularisation en Coupe du monde, et cinq disputer leur premier match dans la compétition. Pour tous ces joueurs, y a -t-il encore une place à aller chercher dans le quinze type ?
Le point d'interrogation Jelonch
La grosse attente pour bouleverser la hiérarchie concerne surtout Anthony Jelonch, de retour de blessure et propulsé capitaine. Six mois après sa rupture des ligaments croisés, le natif de Vic-Fezensac, titulaire indiscutable du mandat Galthié depuis le Tournoi des six nations 2021, est prêt à retrouver sa place. "Je me suis donné les moyens d'accrocher cette Coupe du Monde et dans ma tête, je suis à 100 %", a-t-il assuré en conférence de presse en marge de l'annonce de l'équipe.
En son absence, la troisième ligne Cros-Alldritt-Ollivon, aussi de classe mondiale, a assuré et pris en expérience. Si Jelonch confirme son retour en forme, le staff tricolore pourrait se retrouver face à un choix difficile entre quatre joueurs titulaires en puissance pour seulement trois places.
Pour le reste de l'équipe, les positions semblent un peu plus figées. En première et en deuxième ligne, les opportunités de rentrer dans le quinze type sont surtout créées par les absences (Cyril Baille, Julien Marchand, Paul Willemse…) et semblent temporaires. Derrière, la situation paraît encore plus limpide. La charnière Antoine Dupont-Matthieu Jalibert est indéboulonnable, quelle que soit la performance du duo Lucu-Hastoy jeudi soir.
Impliquer les finisseurs
Au centre, Yoram Moefana profite pour l'instant de la blessure de Jonathan Danty, mais le Rochelais devrait finir par reprendre sa place à mesure que la compétition avance. Sur les ailes et à l'arrière, pas de débat non plus. Damian Penaud et Gabin Villière sont incontournables, tandis que Thomas Ramos, presque parfait contre les Blacks, a définitivement pris le dessus sur Melvyn Jaminet en n°15.
S'il y a des places, ce n'est donc pas tant pour démarrer les matchs sur le terrain, mais plutôt pour faire partie des 23 noms couchés sur la feuille de match. Car si le quinze est établi, les finisseurs si chers à Fabien Galthié restent d'importance pour terminer les rencontres encore plus fort. "Quand ceux qui entrent amènent un tel impact, ça fait du bien, ça apporte de l'énergie pour ceux qui sont fatigués et ça relance totalement le match", rendait ainsi hommage Grégory Alldritt, vendredi soir. Dans les travées du Stade de France, après le résultat historique obtenu contre les All Blacks, le Rochelais n'était pas le seul à saluer le rôle joué par les entrants.
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