Rugby à XIII : les personnes transgenres interdites de jouer des matchs internationaux féminins
Cette décision prévaut tant que n'aura pas été établie une "politique d'inclusion complète", a annoncé mardi l'International Rugby League.
L'International Rugby League (IRL) a fait savoir, mardi 21 juin, que les femmes transgenres ne seraient pas autorisées à prendre part à des matchs internationaux de rugby à XIII. Ainsi, elles ne pourront pas jouer durant la Coupe monde de rugby féminin qui doit se tenir cet automne en Angleterre.
Les autorités de l'organe dirigeant précisent avoir besoin de consultations et de recherches supplémentaires pour finaliser une nouvelle politique pour 2023. Elles invoquent un "risque juridique, pour la réputation et le bien-être" du jeu et des athlètes. L'instance dirigeante travaille avec les huit pays qualifiés pour la prochaine Coupe du monde pour une "future politique d'inclusion des femmes transgenres en 2023", en tenant compte des "caractéristiques uniques" de ce sport.
"L'IRL réaffirme sa conviction que le rugby à XIII est un jeu pour tous et que tout le monde peut pratiquer ce sport", a-t-elle déclaré. Elle souhaite "veiller à ce que chacun bénéficie d'une écoute équitable".
La Fina met en place une "catégorie ouverte"
Cette annonce intervient deux jours après celle de la Fédération internationale de natation (Fina), qui a décidé de mettre en place une "catégorie ouverte" pour permettre aux athlètes transgenres de concourir séparément. Les nageuses transgenres ne pourront concourir dans les catégories féminines ou établir des records mondiaux féminins que si leur transition a eu lieu avant la puberté.
Selon son comité médical, les femmes transgenres conservent des avantages, notamment des "poumons et des cœurs plus grands, des os plus longs, des pieds et des mains plus grands", qui ne sont pas perdus "avec la suppression des hormones". Caroline Layt, ancienne joueuse transgenre de rugby de Nouvelle-Galles du Sud, a réagi avec colère à la décision de la Fina, tweetant qu'elle était "discriminatoire à l'égard d'un groupe minoritaire dont les droits sont déjà dans le caniveau".
Le CIO laisse les fédérations décider
Les instances sportives internationales sont en pleine réflexion pour mettre en place des mesures réglementaires à ce sujet. Le Comité international olympique a annoncé l'an dernier qu'il laissait chaque sport déterminer comment certains athlètes pourraient avoir un "avantage disproportionné".
De son côté, le président de la Fédération internationale d'athlétisme, Sebastian Coe, a laissé entendre que sa discipline pourrait suivre la position de la Fina. "Ma responsabilité est de protéger l'intégrité du sport féminin", a-t-il déclaré lors des championnats du monde de natation à Budapest. Selon les règles de la Fédération internationale d'athlétisme, les femmes transgenres doivent présenter un taux de testostérone suffisamment bas pendant au moins douze mois avant une compétition.
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